Les 5 vérités sur les incivilités au travail
Collègues bruyants, clients méprisants, managers impolis... La vie en entreprise peut être le lieu du meilleur comme du pire dans les relations de travail. Tour d'horizon des incivilités dans la sphère professionnelle en cinq points.
Je m'abonneRépétitives, quotidiennes, apparemment assez anodines, les incivilités au travail peuvent exercer, à la longue, une pression importante sur les salariés. C'est ce que montre l'étude réalisée par le cabinet de conseil en management Eléas, spécialisé dans la prévention et la gestion des risques psychosociaux, et dont les résultats ont été dévoilés le 11 juin 2014. Voici les cinq principaux faits soulevés par les résultats de cette étude*.
1. Le désordre et le bruit, premières incivilités subies par les salariés
Non, pas d'insultes à l'horizon, d'agression ou de menaces physiques ou psychologiques... Ce qui dérange le plus les salariés dans la sphère professionnelle se vit plus dans le quotidien. Sur la première marche du podium : le désordre et la saleté dans les espaces communs sont pointés du doigt par 84% des salariés interrogés. Viennent ensuite la gêne causée par des collègues bruyants (citée par 81% des salariés), puis les collègues ne disant pas "bonjour" ou "au revoir". "Ce sont des petites choses mais mises bout à bout, elles altèrent fortement la qualité de vie au travail. Il est important de soulever ces points, auxquels on ne prête souvent pas assez d'attention", alerte Patrick Dumoulin, directeur général de l'institut Great place to work.
2. Les incivilités concernent près d'un salarié sur deux, principalement les femmes et les commerçants
42%. C'est le nombre de salariés qui déclarent être assez (31%) ou très (11%) exposés aux incivilités au travail. Une minorité, certes, mais qui soulève une réalité répandue dans le monde professionnel. "40%, c'est deux salariés sur cinq. C'est beaucoup trop et ce résultat doit susciter la vigilance des dirigeants car les salariés sont les ambassadeurs des entreprises et leur avis a un impact en terme d'image", souligne Patrick Dumoulin. En première ligne des incivilités, les femmes se sentent particulièrement exposées, avec un chiffre légèrement supérieur à la moyenne des salariés : 47%. Côté secteur d'activité, les commerçants sont les plus concernés (53%), suivis des services publics et administrations (49%).
*Source : étude réalisée du 20 février au 6 mars 2014 sur un échantillon de 1008 salariés représentatifs de la population salariée française métropolitaine.
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