Les 5 vérités sur les incivilités au travail
3. Visiteurs, collègues et nouvelles technologies : les plus grands causeurs d'incivilités
Qui sont les plus grands "fauteurs" d'incivilités ? D'abord, les visiteurs et publics extérieurs à l'entreprise à 54%. Critique du travail de leur interlocuteur, manque de politesse ou de discrétion dans les espaces d'accueil, tels sont les reproches à leur adresser. Les collègues et managers sont également responsables d'incivilités (pour 48% et 30% des salariés). Leurs méfaits : parler fort au téléphone pour des conversations privées ou couper la parole de leur interlocuteur, entre autres.
À l'origine de ces incivilités, les nouvelles technologies cristallisent l'irritation des salariés. Ils sont en effet 62% à considérer qu'elles ont contribué à l'augmentation des incivilités au travail. Un constat qui n'étonne pas Patrick Dumoulin : "Les salariés sont submergés de mail et d'appels téléphoniques, ce qui provoque un certain envahissement du salarié dans son travail. Il faut aujourd'hui les restreindre par des règles simples. Par exemple, certaines sociétés limitent l'envoi d'e-mails en interne à une plage horaire définie."
4. Un salarié sur trois souffre de ces incivilités et du peu de soutien de son dirigeant
33% des salariés s'estiment affectés par les incivilités au travail, au point de ressentir un mal-être ou du stress. Leurs répercussions concernent à la fois la santé et la productivité du salarié. Ainsi, ils sont 68% à se ressentir du stress ou de l'anxiété et 52% à souffrir de troubles du sommeil. Parallèlement, les incivilités altèrent à 65% la motivation des salariés, à 53% leurs capacités de concentration et génèrent pour 31% d'entre eux des absences ou des arrêts maladie. Une réalité qui, selon eux, est peu prise en compte par les employeurs. Ainsi, 30% sont convaincus que leur direction n'est pas consciente de ces problèmes et 35% pensent que, si elle est consciente des incivilités au travail, elle ne prend pas les mesures nécessaires pour y remédier.
5. Des mesures efficaces peuvent améliorer la qualité de vie au travail
Au-delà des chiffres présentés dans le paragraphe précédent, le tiers restant de l'échantillon souligne les actions mises en place par leur employeur pour lutter contre les incivilités sur le lieu de travail, et leur efficacité. Ainsi, le top 5 des actions les plus fréquemment pratiquées est :
- Des actions destinées à améliorer l'organisation du travail du salarié ou de l'entreprise (33%)
- Des formations sur la gestion du stress et de l'agressivité des clients difficiles (23%)
- Une charte de bonne conduite entre collègues (22%)
- Une enquête sur l'ambiance et les relations de travail dans l'entreprise (22%)
- Un groupe de travail entre collègues pour résoudre les tensions d'équipe (21%)
Si les deux premières sont jugées efficaces et plutôt répandues, la charte de bonne conduite et l'enquête sur le climat social sont en revanche majoritairement considérées comme des actions "cosmétiques" par les salariés. "Dans les entreprises où il fait bon travailler, les dirigeants et managers prennent des mesures et les communiquent à leurs salariés pour les inciter à modifier leur comportement", conclut Patrick Dumoulin.
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