La guerre des talents, défi de taille pour les entreprises
Partout en Europe, attirer et retenir des candidats qualifiés est devenu un véritable casse-tête pour les entrteprises. Pour plus de la moitié des employeurs européens la quête de main d'oeuvre qualifiée n'a jamais été aussi difficile, selon une étude menée par SDWorx.
Je m'abonne59% des entreprises françaises témoignent qu'elles n'ont jamais eu autant de mal à se positionner comme une structure attractive.
iVox pour SDWorx s'est penché sur le sujet en menant une enquête en mars 2022. Pour ce faire, iVox a interrogé près de 4371 entreprises à travers l'europe, basées en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Espagne, en Finlande, en France, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse.
Ainsi, en Europe, en moyenne 42% des entreprises estiment qu'elles ont du mal à attirer de nouveaux salariés. La France quant à elle, se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne (47%), loin derrière la Belgique (65%) et les Pays-Bas (54%), tandis que la Norvège (31%) et l'Espagne (29%) ont moins de difficultés.
Pour 53% des employeurs européens la quête de main d'oeuvre n'a jamais été aussi difficile, un ressenti particulièrement marqué chez les employeurs français (60%) et belges (59%). Le processus de recrutement est aussi de plus en plus long et les postes restent vacants plus longtemps qu'auparavant pour 66% des entreprises françaises.
Trouver des profils adaptés
La source du problème réside dans la difficulté à trouver des candidats qui possèdent le bon niveau de compétences. Pour 56% des entreprises européennes ce serait le plus grand défi. Une réalité encore plus marquée en Belgique (70%), en Italie (63%) et en Allemagne (61%).
Pour les Français (56%), les Belges (71%) et les Irlandais (55%) il existe un véritable déséquilibre structurel entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi. Cependant les Norvégiens sont moins convaincus par cette explication (38%). A cela s'ajoute le fait que les entreprises doivent aujourd'hui s'adapter à une économie en pleine mutation caractérisée par la digitalisation et l'hybridation du travail. Par conséquent, de nouvelles compétences sont demandées aux candidats.
L'étude montre que les recruteurs devraient se concentrer sur 5 principaux éléments : offrir des horaires et conditions de travail flexibles à leurs employés, ainsi qu'un environnement et une atmosphère agréable de travail, une certaine sécurité de l'emploi et une stabilité financière, un emploi ayant du sens et stimulant leurs salariés ainsi que des possibilités d'évolution professionnelles et de formations.
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Développer la mobilité interne
Le développement de la mobilité interne des salariés est également une piste intéressante d'attraction et de rétention des talents. C'est également un bon moyen de favoriser l'évolution professionnelle à travers de nouvelles misisons et responsabilités stimulantes pour les collaborateurs. Pour l'entreprise c'est aussi un avantage puisque la montée en compétences sera de fait plus rapide qu'avec un recrutement externe.
Sur ce plan toutefois, la France est en retard par rapport à ses voisins européens. En effet, 41% des entreprises françaises s'estiment en difficulté sur le sujet contrairement aux Anglais et aux Polonais, leaders européens dans ce domaine avec 61% des entreprises pratiquant la mobilité interne, suivis de près par les Italiens (57%).
Pourpermettre aux entreprises françaises de progresser en matière de mobilité interne, Patrick Barazzoni Dg de SD Worx conseille de ne pas hésiter à recourir aux formations. Selon lui : « Les entreprises doivent faire preuve d'inventivité dans leur quête de nouveaux profils. Il est indispensable de faire attention à la courbe d'apprentissage possible et à la capacité d'adaptation des candidats potentiels à un poste. »