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Baromètre social : 5 erreurs à éviter

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Baromètre social : 5 erreurs à éviter

2,5 millions de salariés, soit 34%, ont été en état de burn-out sévère en 2022 en France : cette statistique effarante résume l'étendue des dégâts et l'urgence à agir ! Petit florilège des plus grands impairs à ne pas commettre avant de lancer son baromètre social.

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La mesure du climat social est l'une des actions prioritaires pour prévenir et anticiper ces situations extrêmes... encore faut-il respecter quelques règles si l'on souhaite prendre précisément le pouls de son organisation et éviter les écueils. Parmi eux :

# 1 Une représentation inégale des collaborateurs

Selon une étude du Workforce Institute, la majorité des collaborateurs (86%) estime ne pas être entendus de manière juste ou égale sur leur lieu de travail. De plus, presque la moitié (47% au global et 51% en France) ont l'impression que les voix des personnes sous-représentées - par exemple les travailleurs terrain (collaborateurs non-connectés, qui n'ont pas forcément une adresse email professionnelle), les jeunes salariés, et les collaborateurs qui ne parlent pas la même langue que les autres - ne sont pas suffisamment représentés. Il est donc crucial de prendre en compte ces éléments lors de la création de son baromètre. Pour ce faire, il faut créer un questionnaire approprié pour tous et, si besoin, des questions spécifiques par métier ou population. Il est également essentiel de construire son sondage en langue(s) locale(s) et de fournir les moyens nécessaires à la participation de chacun, comme des ordinateurs ou tablettes à disposition des salariés sur le terrain.

# 2 Un manque de communication en amont

La communication est un facteur clé de succès et doit être adaptée aux canaux les plus appropriés, y compris pour les salariés non-connectés. Une communication par courriel ne sera pas forcément suffisante pour faire participer tout le monde si une grande partie de votre population est sur le terrain. Parmi les autres questions à se poser, il faut déterminer comment les collaborateurs peuvent compléter l'enquête et partager les informations utiles pour participer (identifiant et mot de passe). Il est aussi important de partager explicitement les dates de sondage et le temps de réponse, ainsi que d'expliquer les objectifs recherchés et montrer que les résultats seront un vecteur clé de prochains plans d'action.

# 3 Un baromètre social trop long

La durée de l'enquête peut affecter la qualité des données recueillies. Une étude montre que pour les sondages excédant 10 minutes, il y a un taux d'abandon plus élevé, ce qui impacte de facto le taux de participation. Les répondants peuvent également randomiser leurs réponses de manière aléatoire juste pour pouvoir passer à la question suivante, ce qui affecte la qualité des réponses, surtout dans les questions ouvertes. Il y a aussi une tendance accrue vers des réponses neutres et une baisse de la satisfaction des répondants. Il faut donc penser non seulement à la taille du questionnaire, mais aussi à la façon dont les questions sont formulées et au mode de sondage. Des questions longues ou nécessitant une réponse écrite prendront généralement plus de temps aux collaborateurs interrogés.

# 4 Un manque de confiance des collaborateurs vis-à-vis de la confidentialité et de la sécurité des données

L'une des principales sources d'inquiétude pour les employés repose sur le sentiment que leurs réponses ne seront pas anonymes à 100 % et que les données fournies ne seront pas sécurisées. Pour éviter ce ressenti, il est conseillé de réaliser son baromètre social de manière anonyme, au moins pour la première itération, afin de gagner la confiance des collaborateurs pour le futur. Il faut veiller à ce que l'identité des répondants ne soit jamais révélée, y compris pour ceux qui ont accès aux résultats, en utilisant une plateforme tierce. Il est aussi important de spécifier un seuil d'anonymat, en dessous duquel aucune réponse à l'enquête ne sera visible, et de communiquer ce « taux plancher » aux salariés.

# 5 Une enquête non suivie d'actions concrètes

Les salariés veulent non seulement s'exprimer, mais aussi se sentir entendus/écoutés. Ils ont besoin de voir que leurs retours et leurs opinions peuvent conduire à des changements concrets au sein de l'organisation.

Lancer un baromètre social n'est que la première étape. Le traitement des informations est tout aussi important, sinon plus. Pourquoi prendre le temps de répondre, et ce de manière honnête/transparente si l'impact est nul ou quasi ? Que l'on se le tienne pour dit : lancer un plan d'actions répondant au plus près aux grandes tendances ainsi révélées est tout aussi déterminant que de lancer en première étape son baromètre social... au risque de créer déception et frustration parmi vos équipes dans les mois à venir...

Diplômée avec mention en psychiatrie et psychologie des organisations (MSc) de King's College London, Eleanor travaille chez Zestmeup en tant que Customer Success Manager et experte en psychologie du travail. Son rôle consiste à travailler en étroite collaboration avec les clients pour les aider à utiliser et à exploiter les données dans Zest. Eleanor est aussi en charge de créer du contenu pour l'application et le site web, en tenant compte des dernières recherches en psychologie.

 
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