La dématérialisation des titres restaurant, c'est maintenant !
Le décret sur la dématérialisation des titres restaurant a été publié le 7 mars. Dès le 2 avril, les salariés pourront payer leur repas au centime près jusqu'à 19 euros par jour, excepté les dimanches et jours fériés. Côté employeur et restaurateur, la gestion sera simplifiée mais pas moins chère.
Je m'abonne"Les titres restaurant peuvent être émis sur un support papier ou sous forme dématérialisée." C'est officiel, le décret d'application encadrant la dématérialisation des titres restaurant a été publié au Journal officiel le 7 mars 2014. Il entrera en vigueur à partir du 2 avril prochain.
La nouveauté ? Avec les titres dématérialisés, les salariés pourront désormais payer leur repas au centime près dans la limite d'un plafond journalier de 19 € (l'équivalent de deux titres papier), excepté les dimanches et jours fériés (sauf si les collaborateurs travaillent ces jours-là).
Les quatre émetteurs historiques (Edenred, Natixis Intertitres, Sodexo et Chèque Déjeuner), devraient déployer leurs titres dématérialisés sous la forme de cartes à puce nominatives, compatibles avec les terminaux de paiement traditionnels. Une solution déjà commercialisée par l'un des derniers entrants sur le marché, Moneo Applicam et sa carte Mastercard prépayée. Resto Flash propose quant à lui un paiement par smartphone, via l'installation d'une borne chez le restaurateur.
Moins de frais de gestion
Du côté des employeurs intéressés, le choix de titres dématérialisés devrait réduire les frais récurrents liés à la gestion du titre papier (commande, réception, distribution...). Une fois le titre distribué/déployé (ex. : carte de paiement, téléchargement de l'application smartphone...), ils devront seulement s'acquitter du rechargement des comptes de leurs salariés chaque mois.
Autre avantage, la possibilité de bloquer l'utilisation du titre à distance en cas de perte ou de vol. Des services qui ne devraient pas coûter plus ou moins cher que les tarifs déjà en vigueur pour le titre papier.
Les restaurateurs seront eux aussi débarrassés d'un certain nombre de démarches coûteuses et laborieuses (découpe des coins, tri, envoi...). Les délais de remboursement tout comme les commissions ne baisseront en revanche pas nécessairement, comparés au titre papier. Certains émetteurs réfléchissent à échelonner les remboursements tandis que d'autres comptent les effectuer en moins de 72h avec un taux de commission unique.
D'ici à ce que tous franchissent le cap de la dématérialisation, le bon vieux titre papier peut se réserver encore longtemps la part du roi de ce juteux marché, estimé à 5 milliards d'euros.