Parité : les PME et les ETI sont de bonnes élèves
L'équité entre les hommes et les femmes fait l'objet de plus en plus d'attention de la part des dirigeants d'entreprises de taille moyenne et intermédiaire, selon l'Observatoire de la Banque Palatine.
Je m'abonneLes compétences des hommes et des femmes sont prises en compte de façon équivalente dans plus de sept PME et ETI (entreprise de taille intermédiaire) sur dix en France, aux dires de leurs dirigeants. C'est ce que montrent les résultats du 3e Observatoire* Banque Palatine de la performance portant sur les structures dont le chiffre d'affaires se situe entre 15 et 500 millions d’euros.
De cette enquête publiée le 24 février, il ressort aussi que 71% des patrons considèrent que la parité est intégrée en terme de salaire. 63% des dirigeants appliquent des principes de parité au niveau des embauches, un processus qui a des impacts très concrets sur l’accès des femmes à la mobilité.
En outre, sur la participation aux comités de direction, les dirigeants de PME et ETI sont 55% à respecter les principes de parité. À noter enfin sur ce point que 46% des dirigeants de PME-ETI estiment que les considérations de parité homme/femme sont importantes dans les stratégies de management de leurs organisations.
L'étude indique, par ailleurs, que le début 2011 est meilleur que 2010 pour les PME-ETI : 30% des dirigeants enregistrent des augmentations de chiffre d’affaires en janvier 2011 par rapport à janvier 2010. Cependant la majorité (54%) a enregistré un chiffre d’affaires en janvier 2011 équivalent à janvier 2010.
Toutefois, la très grande majorité des chefs d’entreprise restent optimistes pour 2011. 72% d’entre eux considèrent qu’ils atteindront un chiffre d’affaires supérieur fin 2011 à celui enregistré fin 2010. Cette confiance fait la force des PME-ETI et les motive à investir dans de nouveaux produits et nouveaux marchés.
En janvier 2011, les priorités pour les PME-ETI demeurent la stratégie commerciale (68%) et l’optimisation de la productivité sur les process de production (53%). La priorité des dirigeants reste focalisée sur le développement commercial : 30 % ont initié des modifications de leur stratégie globale, des plans de développement commerciaux (39%), des changements d’organisation interne (29%) et des outils de pilotage de la performance (28%).
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La stratégie des dirigeants reste majoritairement axée sur le court terme. Cependant, les préoccupations “moyen terme / long terme” gagnent de l’importance aux yeux des entrepreneurs : l’innovation sur les produits/services (51%) et le positionnement sur de nouveaux marchés (49%). Un signe très positif, le développement à l’international devient une priorité pour 33% des dirigeants (13% lors de la précédente enquête). L’export et l’innovation commencent à s’imposer comme des axes majeurs de développement dans la stratégie des PME-ETI. La marge de progression reste toutefois très importante.
Les dirigeants des PME-ETI restent très prudents sur l’emploi en ce début d’année : les effectifs salariés sont restés quasi-stables dans la très grande majorité (83%) des PME-ETI : 8% des PME-ETI ont augmenté leurs effectifs, 9% les ont diminués. Le début d’année reste très en deçà des projections (21% prévoyaient des augmentations d’effectifs sur l’année et 8% des réductions). Le recrutement des compétences reste inférieur à ceux réalisés en 2010. La plupart des PME-ETI (71%) considèrent qu’elles auront les moyens en 2011 de maintenir leurs effectifs salariés. Mais les dirigeants sont prêts à recruter si les attentes de croissance se concrétisent.
* Sondage réalisé auprès de 300 dirigeants par l’institut OpinionWay en partenariat avec le magazine Challenges et la chaîne i>Télé.