Les entreprises mondiales prévoient de recruter mais la France est à la traîne
Les ambitions des entreprises françaises sont très en dessous de la moyenne mondiale: 34,4% des sociétés françaises interrogées prévoient de recruter en 2011 quand la moyenne mondiale est de 45%.
Je m'abonneL’optimisme des entreprises françaises en matière de recrutement est très mesuré par rapport aux autres pays. C’est l'un des enseignements de l’étude* semestrielle Business Tracker réalisée par Regus auprès de 10000 sociétés dans le monde et publiée le 7 octobre.
Les ambitions des entreprises françaises sont en effet très en dessous de la moyenne mondiale puisque 34,4% d'entre elles prévoient de recruter en 2011, alors que la moyenne mondiale est de 45%. En outre, 23,7% des sociétés françaises prévoient de réduire leurs effectifs contre seulement 9% au niveau mondial.
Les pays les plus optimistes sont la Chine, l’Australie et le Japon avec des prévisions d’embauche pour respectivement 66,5%, 57% et 51,1% de leurs entreprises. Dans le même temps, les entreprises chinoises, australiennes et japonaises sont très peu nombreuses à envisager de réduire leurs effectifs (4,4% en Chine, 2,4% en Australie et 6,8% au Japon).
Ces résultats ont une importance particulière en regard des avertissements récemment lancés par le FMI et l’Organisation internationale du travail sur l’avancée record du chômage dans le monde ces trois dernières années (jusqu’à 210 millions de personnes depuis 2007).
D’après ces organisations, l’accroissement continu du chômage est susceptible de mettre en péril les économies nationales: le chômage réduit les revenus de l’impôt et pèse sur le budget des états. Les conclusions de l’étude Business Tracker indiquent que le chômage mondial pourrait décroître en 2011.
«En dépit de cet optimisme, notre étude indique que 41% des sociétés ont toujours pour objectif de réduire leurs charges même si cela doit se faire par d’autres moyens que la réduction de la masse salariale, indique Olivier de Lavalette, directeur général Europe du Sud de Regus. Ceci confirme que l’optimisme affiché reste prudent. Les entreprises étant à l’affût d’économies dans leur propre organisation, il est probable que de plus en plus de structures proposent des méthodes de travail flexibles à leurs employés actuels et futurs, afin de leur garantir un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle et d’améliorer, in fine, l’efficacité des opérations».
*Les résultats de l’étude Regus prennent en compte l’avis de 10000 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, réparties dans 78 pays, issues de la base de contacts Regus et interrogées en août et septembre 2010.