[Interview] Ralph Ruimy (Acheel) : "La levée de fonds nous a permis de dépasser nos concurrents"
L'insurtech Acheel a levé 29 millions d'euros en mai 2021, notamment auprès de Xavier Niel. Son cofondateur, Ralph Ruimy (à gauche), nous a confié quelques ficelles de la croissance de sa start-up, un an après sa levée de fonds.
Je m'abonneOù en êtes-vous dans votre développement un an après avoir levé 29 millions d'euros ?
En une année d'exercice, nous avons signé près de 100 000 contrats. Nos chiffres sont quatre fois supérieurs à ce que nous avions annoncé dans notre business plan initial. Cette croissance a permis de lancer tous les produits souhaités, tels que la santé, le cyber, l'animal ou encore l'auto qui arrivera début juillet.
Notons qu'Acheel est présent sur l'ensemble de la chaîne de valeur. C'est-à-dire en B to C sur le site et en B to B lorsque nous créons des services pour des insurtech et des courtiers. Actuellement, nous sommes à égalité sur nos deux marchés en matière de contrats, même si le B to B nous rapporte plus (65 % des revenus globaux, N.D.L.R.). Mais nous voulons évoluer sur les deux marchés et équilibrer les revenus.
Voir aussi : Acheel veut dépoussiérer le secteur de l'assurance
Comment définissez-vous votre croissance depuis la création en 2020 ?
Nous nous félicitons d'avoir de meilleurs résultats, au regard des communiqués de presse, que nos concurrents Alan, Leocare ou Luko. La raison ? Nous évoluons sur deux segments, le B to C ainsi que le B to B. J'ai également la chance de connaître le secteur de l'assurance grâce à 25 ans d'expérience.
Cette croissance est aussi liée à la communication de la start-up. Nous avons travaillé avec des spécialistes de l'UX pour avoir un site qui inspire confiance. C'est un enjeu essentiel de notre secteur. Sur ce point, nous avons des gros courtiers français qui nous font confiance et ça nous a aidés. Tous ces éléments nous donnent la possibilité de réagir rapidement, comme sur la création d'un produit. En B to B, nous sommes capables d'en lancer un en quelques jours contrairement aux assureurs traditionnels.
Quels sont vos objectifs futurs ?
Acheel va lancer d'autres produits comme l'assurance emprunteur et l'assurance moto. En parallèle, nous envisageons l'international d'ici 2023. Sont privilégiés dans un premier temps, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Belgique.
Concrètement, qu'avez-vous mis en place en interne ?
Nous avons une marque de fabrique : porter notre marque avec des baskets, des sweats et des polos à chaque évènement. Cela prouve que nos salariés sont fiers de travailler chez nous.
Au bureau, nous essayons d'avoir une démarche RSE. Nous sommes par exemple 100 % sans papier. Nous avons aussi mis en place le parental challenge, qui rassemble des engagements en faveur des futurs parents. Enfin nous faisons chaque année le bilan carbone de l'entreprise afin de trouver des pistes d'évolution.
Et en externe ?
Nous avons un projet appelé Road Treep que nous allons mettre en place au lancement de notre assurance auto en juillet. Il vise à planter un arbre dès qu'une personne souscrit à l'assurance. Et en vue de la journée du bien-être animal, Acheel offre cinq euros à un refuge pour chaque souscription à notre assurance animale et le premier mois est gratuit pour ceux qui adoptent un animal.
Repères
Cofondateurs : Ralph Ruimy (50 ans) et Francky Défossé (35 ans)
Paris VIIIe
SAS > Création en mars 2020
Projection CA 2022 : 70 millions d'euros
Voir aussi : Christophe Bremard, du conseil à l'assurance voyage