La revue de presse éco de la semaine (17 au 21 septembre)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? La rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 17 au 21 septembre 2018. Au programme : aides à la transformation numérique, affacturage inversé, plan Vélo, fiscalité et congé maternité.
Je m'abonneIndustrie : des mesures pour accompagner la transformation numérique
Enjeu de compétitivité et de survie pour les entreprises industrielles françaises, le virage de la transformation numérique est au coeur des propositions du gouvernement. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé par exemple le retour du sur-amortissement de janvier 2019 à fin 2020, un dispositif fiscal permettant de déduire du résultat imposable jusqu'à 40 % du prix de revient d'un équipement récemment acheté par une entreprise. Limité à la robotique et aux outils numériques (imprimantes 3D, logiciels de gestion de la production, capteurs connectés...), cette mesure - qui a déjà été instaurée entre 2015 et 2017, doit aider les PME à combler leur retard en matière d'équipement.
D'autre part, le Premier ministre a confirmé à la mise en conformité du régime fiscal français des brevets avec les règles de lutte contre l'optimisation fiscale de l'OCDE. Ainsi, les profits réalisés par les PME sur l'innovation protégée par les droits d'auteur et qui aura été réalisée en France pourront bénéficier d'un régime fiscal au taux réduit de 15 %, explique Le Point.
D'ici à 2022, le gouvernement annonce avoir l'intention d'accompagner la transformation numérique de 10 000 PME, contre 5 200 actuellement. Au total, ce sont près de 500 millions d'euros qui seront alloués à cet objectif, dont la moitié pour la mesure du suramortissement.
Loi Pacte : un nouveau dispositif contre les retards de paiement
Tandis que la Loi Pacte continue d'être examinée par les députés réunis en commission spéciale, ils ont adopté à l'unanimité le principe de l'affacturage inversé. Ce dispositif qui vise à protéger les PME des retards de paiements permettra aux entreprises concernées - en situation de fournisseurs - de se faire payer immédiatement par la banque intermédiaire sans supporter le coût des intérêts, qui seront à payer par le client.
Les retards de paiement constituent une plaie pour les TPE et les PME qui se trouvent bien souvent prises à la gorge par des clients qui tardent à régler leurs factures. Malgré une loi de 2009 qui plafonne à 45 jours les délais de paiements dans le privé et 30 jours dans le secteur public, les délais de paiements demeurent encore trop élevés à 66 jours en moyenne pour l'ensemble des entreprises et dépasse allègrement les 80 jours pour les PME selon Le Parisien.
Plan vélo : les employeurs mis à contribution
Présenté le 15 septembre 2018 par la ministre des Transports, Élisabeth Borne, le plan vélo propose la création d'un forfait mobilité durable. Concrètement, pour développer l'usage du vélo pour les déplacements domicile-travail des salariés les employeurs pourraient être mis à contribution jusqu'à 400 euros en franchise d'impôt et de cotisation sociales. Selon la ministre, interrogée par BFM TV, "ce sera à l'employeur de s'assurer que le salarié utilise bien le vélo pour aller au travail".
Concernant les justificatifs que le salarié devra montrer à son employeur, il est encore trop tôt pour le savoir. Sur Twitter, elle a assuré "que la moindre preuve d'achat de petit matériel ou de service suffira. Ce sera aux employeurs et salariés de définir le justificatif qui leur convient".
Budget 2019 : le gouvernement supprime 22 petites taxes
En attendant la présentation du projet de loi de finances pour 2019, lundi 24 septembre 2018, le gouvernement compte bien procéder à un dégraissage des nombreuses petites taxes existantes. Selon Le Parisien, il aurait en effet décidé de la suppression de 22 petites taxes pour un montant de 150 millions d'euros. Taxe hydraulique affectée aux Voies navigables de France, taxe sur les farines, semoules et gruaux de blé tendre, taxe sur l'édition des ouvrages de librairie, taxe sur les céréales en font notamment partie.
Si certaines de ces 22 taxes ne rapportent à l'État que 4 000 euros par an ou que le recouvrement s'avère plus couteux que la taxe en elle-même, l'idée générale vise bel et bien à dégraisser "le mammouth fiscal", comme l'écrit le quotidien et à en finir avec la tentation de créer des taxes à faible rendement. Dans un communiqué, la CPME regrette que le gouvernement ne se soit pas attaqué à d'autres taxes comme "les impôts de production ou aux taxes qui pèsent sur le commerce telle que l'ubuesque Taxe locale sur la publicité extérieure"
Congé maternité : la durée sera allongée pour les travailleuses indépendantes
Un gain de 38 jours qui devrait satisfaire les travailleuses indépendantes, qu'elles soient commerçantes, artisans, agricultrices ou professions libérales. Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement souhaitait allonger le congé maternité pour les travailleuses indépendantes à huit semaines minimum, deux semaines avant l'accouchement et six par la suite. Il pourra même être porté jusqu'à 16 semaines, d'après France Info.
Invité de France Inter, Édouard Philippe a reconnu qu'il "fallait prendre en compte les spécificités des activités".
La confiance des patrons de PME-ETI se dégrade
Une rentrée délicate pour les patrons. Après un été au beau fixe, la confiance des patrons s'est dégradée au mois de septembre d'après l'Observatoire mensuel de la performance des PME et ETI réalisé par banque Palatine et Opinion Way. En baisse de neuf points sur un mois, la confiance des dirigeants régresse mais reste à un niveau relativement élevé (79 %) après les annonces d'une croissance moins forte que prévu. De même, leur confiance pour l'économie mondiale diminue à 71 %, d'après BFM Business.
Cela n'empêche pas les dirigeants d'entreprise de rester positifs autour de leur activité. Près d'un sur deux a des prévisions de croissance stable et 39 % anticipent une hausse de leur activité. Preuve d'une année malgré tout bonne sur le plan économique, ils sont huit sur dix à estimer que l'activité est en phase avec leurs prévisions.
Interrogés sur la mise en place du prélèvement à la source, 70 % des dirigeants y sont favorables même s'ils anticipent des difficultés administratives et techniques.
Quand TF1 veut séduire les PME
Et si les PME faisaient leur campagne de communication sur une grande chaîne ? C'est en tout cas ce que propose le groupe TF1 en lançant une nouvelle offre à destination des petites entreprises. Citée par Les Échos, la directrice générale déléguée de TF1 Publicité explique : "L'objectif est de dire à des sociétés qui n'auraient pas forcément pensé à la publicité télévisée qu'elles peuvent le faire notamment sur la TNT ou en replay". Le groupe TF1 est en effet propriétaires de plusieurs chaînes : TF1, LCI, TFX, TF1 séries Films et TMC.
Pour s'adapter aux moyens de cette cible, la régie publicitaire propose des offres pour 5 000 euros sur le digital et 10 000 € en télévision. Outre le coût, la chaîne s'adapte aux faibles moyens matériels des PME en leur proposant un package pour les aider à construire leur spot de publicité. Tutoriels, banque d'images et de vidéo seront ainsi mis à disposition des clients intéressés.