Une PME sur deux éprouve des difficultés à recruter de hauts profils
Une étude d'opinion montre que les PME font face à de délicats problèmes de recrutement de profils hautement qualifiés. Une problématique que certains dirigeants tentent de contourner par l'externalisation des compétences.
Je m'abonneLes chiffres sont inquiétants. Tandis que l'activité des entreprises est en croissance, les besoins de recrutement des PME s'accroissent. Plus d'une PME sur deux (52 %) fait état de difficultés à recruter des profils hautement qualifiés. Un constat bien plus marqué en province où près des deux tiers (60 %) des entreprises font état d'une pénurie, qu'en région parisienne où 30 % des PME partagent leurs difficultés à recruter ce type de candidats.
Malgré les 9 % de chômage, ce n'est pourtant pas qu'une pénurie de candidats qui est déplorée par les entreprises mais davantage un problème de qualification. 45 % des entreprises répondantes à l'étude OpinionWay pour JAM déclarent en effet que l'inadéquation des qualifications des candidats avec leurs besoins constitue le problème principal. Vient ensuite le manque d'intérêt des candidats pour les postes proposé pour 36 % des PME, puis le manque de motivation et d'adhésion au projet de l'entreprise à 31 %. Les exigences salariales constituent également un problème pour 13 % des entreprises interrogées, en particulier en province où la part monte à 22 %.
Changer les pratiques
Pour s'adapter à ce constat, les entreprises tentent de faire évoluer leurs pratiques RH, selon l'étude. Si plus de deux entreprises sur cinq patientent pour trouver le candidat adapté à leurs besoins, d'autres s'engagent dans diverses voies. L'opportunité de se tourner vers un contrat temporaire en CDD ou en interim le temps du projet séduit un tiers des PME quand un quart fait le choix de la formation pour faire monter en compétences leurs salariés sur les postes concernés.
Dans le même temps, le recours à des compétences externes séduit. Les PME sont de plus en plus friandes de l'externalisation des compétences. La preuve ? Trois dirigeants sur cinq qui ont déjà fait ce choix. Une entreprise sur deux précise même que c'est un levier de performance pour gagner en compétitivité. Si la maîtrise de la masse salariale n'est avancée que par 15 % des dirigeants, c'est bien plus la réponse à une surcharge de travail à un moment donné (45 %) et le gain en termes de flexibilité et de réactivité (28 %) qui séduit les entreprises.