3 pistes pour transformer les PME en ETI
Comment financer les PME et ETI et aider ces entreprises à se développer notamment à l'international ? C'était l'une des questions posées lors de la Conférence annuelle des entrepreneurs, qui s'est tenue lundi 14 novembre 2016 à Paris.
Je m'abonnePetite entreprise deviendra grande... ou pas. Car pour passer du statut de PME à celui d'ETI, nombre de sociétés hexagonales sont confrontées à des manques de fonds, qui freinent voire bloquent leur développement. "Il y a 13 000 ETI en Allemagne [et seulement] 4 500 en France, observe Xavier Delattre, directeur général de Fondation Entreprendre. Pour réduire cet écart, "il faut un vrai écosystème autour de la croissance".
Une nécessité d'autant plus forte, pour dynamiser l'économie de notre pays, que les entreprises qui arrivent à franchir le cap ne deviennent pas forcément pérennes.
"Il y a autant d' #ETI qui deviennent des PME chaque année que l'inverse!" @NicolasDufourcq @Bpifrance #CAE2016
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A cela s'ajoute que les ETI tricolores "sont petites. Ce sont en fait de grosses PME", constate Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, qui assure en financer une sur deux dans l'Hexagone. Une dimension qui n'est pas sans les handicaper pour faire jeu égal avec leurs concurrentes d'autres pays.
1. Créer un environnement favorable
Et pourtant, des solutions existent. Et Nicolas Dufourcq d'évoquer les accélérateurs comme moyens de booster la croissance des entreprises.
"Il y a 4000 #ETI en France qu'il faut coacher comme des athlètes olympiques" @NicolasDufourcq @Bpifrance #CAE2016
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Les structures d'accompagnement elles-mêmes doivent "consolider leur base", estime-t-il. "Business France a accompagné 15 000 entreprises supplémentaires en trois ans", se félicite un porte-parole de l'agence dédiée à l'accompagnement des entreprises à l'export.
Autres clés de succès : sécuriser son marché domestique et s'appuyer sur des relais locaux
2 clés de succès pr dev. des #ETI: "sécuriser son marché domestique" et "s'appuyer sur des relais locaux" @emmanuel_amon_ Viareport #CAE2016 pic.twitter.com/P6JLouOGvi
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Un ensemble de pré-requis d'autant plus important que la concurrence mondiale va en augmentant. "Nous sommes dans une guerre économique terrible", analyse Jean-Pierre Letartre, président de EY France.
Brexit, protectionnisme annoncé de Donald Trump... Dans ce contexte, les entreprises françaises doivent s'adapter. Quitte même pour elles à "casser les codes culturels, les niveaux de rémunération et les modes de management", avance Emmanuel Amon, président du cabinet de conseil Viareport.
#ETI: @JPLetartre @EYFrance pose la question de l'ambition culturelle de grandir et de la difficulté de le faire à l'international #CAE2016 pic.twitter.com/2HvhjWqmnJ
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2. Booster leur attractivité auprès des jeunes
Autre problème de taille pour les ETI : elles peinent à attirer les talents pour porter leur développement. "Elles ont un problème de capital humain, explique Nicolas Dufourcq. Une grosse PME peut même être considérée comme un repoussoir dans une école de commerce..."
Un constat partagé: les #ETI souffrent d'un pb d'attractivité, les étudiants leur préfèrent les grandes #entreprises #CAE2016 pic.twitter.com/FH76PvB0kD
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Pour casser cette image, les ETI disposent pourtant de plusieurs atouts : ''sens de la responsabilité, sens de l'initiative, intérêt pour une carrière professionnelle", détaille Elizabeth Ducottet, p-dg de Thuasne, fabricant de produits médicaux, et coprésidente du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI). Autant d'atouts à valoriser.
Enfin pour attirer les talents, charge aussi aux dirigeants de donner de leur personne. C'est du moins l'appel lancé par Jean-Pierre Letartre, président d'EY France : "les entrepreneurs restent trop discrets". Davantage parler de soi et de son entreprise donnerait plus aux jeunes envie de venir.
3. Donner le goût d'investir dans les ETI
Si les investisseurs ne voient pas forcément l'intérêt d'investir dans des ETI, d'autant plus dans celles qui ne sont pas cotées en Bourse, ces entreprises peuvent toutefois compter de plus en plus sur certaines sources de financement, comme le capital-investissement, le métier de l'Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC).
"@AFICasso investit ds 1600 #entreprises chaque année" (tous secteurs, tous niveaux d' #innovation) @Milletolivier son président #CAE2016 pic.twitter.com/sF5mqLqk61
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La moitié des fonds de capital investissement levés en France au S1 2016 proviennent de l'étranger selon @AFICasso #financement #CAE2016
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Une tendance qui interroge mais qui contribue à la compétitivité des entreprises françaises sur la scène internationale.
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