En France, le plafond dépend de l'ancienneté du salarié et de la taille des entreprises
Aux grands maux les grands remèdes. Pour lever les freins à l'embauche, le gouvernement a annoncé le plafonnement des indemnisations en cas de licenciement sans cause réelle ni sérieuse. Un barème qui varie selon l'ancienneté du salarié, ainsi que la taille de l'entreprise. Pour celle employant moins de 20 salariés, l'indemnisation sera d'1/12e de mois de salaire par mois d'emploi si le salarié licencié a moins de deux ans d'ancienneté, de 2 à 6 mois de salaire (pour 2 à 15 ans d'ancienneté) et de 2 à 12 mois (plus de 15 ans d'ancienneté). Pour les sociétés comptant plus de 20 salariés, elle sera d'un 1/6e de mois de salaire par mois d'emploi (ancienneté de moins de deux ans), ou comprise entre 4 et 10 mois et entre 4 et 20 mois pour des anciennetés, respectivement comprises entre 2 et 15 ans et au-delà de 15 ans.
Jusqu'ici, en cas de licenciement abusif, le salarié pouvait prétendre à des indemnités de rupture déterminée par la convention collective, l'ancienneté et le salaire. Ce calcul, relativement scientifique, se corse en revanche lorsqu'il s'agit de chiffrer les éventuels dommages-intérêts. "À la totale discrétion du conseil des prud'hommes, concède Me Sébastien Robineau, avocat associé du cabinet parisien Homère. Un dirigeant a ainsi été condamné à 100 000 € car, en ne mettant pas un terme au harcèlement de l'un de ses managers sur un collaborateur, il avait failli à son obligation de sécurité."
L'autre objectif de cette mesure, c'est, bien sûr, de raccourcir les délais de jugement. "En Grande-Bretagne, tout est réglé en 5 mois. À Nanterre, j'ai une affaire qui traîne depuis 3 ans !", compare Me Alain-Christian Monkam.