Les employés quittent leur entreprise en emportant des données avec eux
Propositions commerciales, plans stratégiques, feuilles de route de produits/services... Autant d'informations qui quittent l'entreprise lors des départs de salariés. De quoi mettre à mal la compétitivité de l'entreprise.
Je m'abonneLes salariés seraient nombreux à n'éprouver aucun scrupule à emporter des documents sensibles ou hautement confidentiels avec eux lorsqu'ils quittent leur entreprise. D’après une étude* récente commandée par Iron Mountain, spécialisé dans la gestion de l’information, un employé sur trois (32 %) reconnaît avoir déjà transféré ou sorti des informations confidentielles de son entreprise à plusieurs occasions. Les informations ultrasensibles sont d’autant plus exposées quand les salariés changent d’employeur.
L’étude révèle que la moitié (51 %) des employés européens qui emportent des informations de leur employeur actuel avec eux quand ils changent d’entreprise (53 % en France) se sert directement dans les bases de données confidentielles de clients, malgré les interdictions des lois de protection de données en vigueur.
En plus des bases de données, les employés n’hésitent pas à quitter leur entreprise les bras chargés de présentations (46 %), de propositions (21 %), de plans stratégiques (18 %) et de feuilles de route de produits/services (18 %). Autrement dit, des informations ultrasensibles et précieuses, déterminantes pour la compétitivité de l’entreprise, sa réputation et la confiance de ses clients.
L’étude démontre que ceux qui démissionnent ne s’accaparent généralement pas des informations dans une démarche malveillante ; ils le font plutôt parce qu’ils estiment qu’elles leur appartiennent, ou qu’elles leur seront utiles pour leur nouveau poste. Ils sont deux tiers à reconnaître qu’ils emporteraient volontiers des informations qu’ils estiment avoir contribué à produire et 72 % à estimer que ces informations pourraient leur servir pour leur nouveau poste.
« Les entreprises soucieuses de la sécurité de leurs informations construisent volontiers une forteresse autour de leurs données numériques. Paradoxalement, elles en oublient les risques liés aux documents imprimés et à leur propre personnel », déclare Marc Delhaie, p-dg d’Iron Mountain France.
*Pour cette étude, Iron Mountain a interrogé 2 000 employés de bureau de tous âges et de tous secteurs d’activité, en France, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni.