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La revue de presse éco de la semaine (19 au 23 février)

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La revue de presse éco de la semaine (19 au 23 février)

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? Pas de panique, la rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 19 au 23 février 2018. Au menu : RGPD, dématérialisation de la commande publique, la nouvelle vie de Montebourg, les start-up africaines...

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RGPD : avant de sanctionner, la Cnil sera bienveillante

Alors que le règlement européen sur la protection des données (RGPD) entre en vigueur le 25 mai 2018 et impose aux entreprises de mieux protéger les données des clients et utilisateurs de services, la Cnil, l'organisme chargé de vérifier et contrôler la bonne mise en place du règlement, se veut pédagogue. Dans une interview aux Échos, sa présidente, Isabelle Falque-Pierrotin, explique que "le 25 mai ne sera pas une date couperet annonciatrice d'une pluie de sanctions. Nous continuerons d'accompagner les entreprises, même celles qui n'en seront qu'au début du chemin si elles ont un plan d'actions établi."

Les entreprises françaises sont encore loin d'être opérationnelles sur le sujet, suscitant dès lors une inquiétude sur la mise en place du RGPD d'ici la fin du mois de mai. "Lourde et exigeante en particulier pour les petites entreprises", la démarche RGPD doit faire l'objet d'un accompagnement de la Cnil, d'après sa présidente. "Nous allons faire preuve de souplesse et de pragmatisme. Nous allons ainsi donner environ trois ans aux entreprises pour apprivoiser le nouvel outil des études d'impact", précise-t-elle. Elle annonce également la publication prochaine d'un guide, coédité avec Bpifrance, dédié aux PME et start-up.

Fraude : l'État renforce son arsenal de lutte

Mauvaise nouvelle pour les fraudeurs. Bercy va créer sa propre police fiscale, en plus de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF), qui dépend du ministère de l'Intérieur. "Pourquoi créer une deuxième police pour la fraude aux impôts ? Le fisc veut tout simplement récupérer un peu du pouvoir qu'il risque de perdre par ailleurs", explique France Inter.

Concrètement, trente à cinquante enquêteurs auront pour parvenir à leurs objectifs des "pouvoirs de police" (perquisitions, mises sur écoute, filatures, etc.). La fraude fiscale coûte chaque année 60 à 80 milliards d'euros à l'État. Cette nouvelle police devrait voir le jour dans dix-huit mois.

Pays développés : les PME ouvertes aux financements alternatifs

Un rapport de l'OCDE met en avant que la recherche de financement constitue le principal problème des PME des pays développés. Si elles représentent 70 % de l'emploi et en moyenne entre 50 et 60 % de la valeur ajoutée des pays membres de l'OCDE, les PME ont des difficultés à obtenir des crédits bancaires. Leur nombre étant en recul dans une majorité des pays développés. Pour autant, le rapport constate que les petites et moyennes entreprises se tournent davantage vers des solutions de financement alternatives.

D'après La Tribune qui cite les résultats de l'étude les PME fonctionne de plus en plus avec "le crédit-bail et la location-vente d'une part, et l'affacturage et l'escompte de factures d'autre part". Une situation facilitée d'autant plus par l'amélioration de la conjoncture économique des pays étudiés. La France qui dispose d'un tissu de PME dense, s'illustre notamment par un accès au financement bancaire "généralement assez fluide", note les experts de l'OCDE.

Les arrêts de travail en hausse

Les dépenses d'indemnités journalières versées par l'assurance-maladie ont augmenté de 8 % entre janvier 2017 et 2018. Un bond qui s'inscrit dans une tendance globale à la hausse également, de 5,2 % sur les douze derniers mois.

Parmi les causes potentielles figurent la crise économique (qui poussent les salariés à "tirer sur la corde") ou au contraire la reprise de l'emploi (les salariés sont plus nombreux à pouvoir bénéficier de ces indemnités) ou encore la retraite à 62 ans (davantage de seniors actifs). Les Échos, s'appuyant un rapport de l'Inspection des finances et des affaires sociales, évoque aussi un outil statistique dépassé, dont les indicateurs devraient être davantage adaptés au monde actuel.

Autre facteur envisagé : des conditions de travail qui se dégradent. "Je les vois, les cadres qui sont pendus à leur téléphone, leur mail, qui ne déconnectent ni le week-end ni en vacances, et qui un jour, épuisés, fondent en larmes devant la porte de leur entreprise, en burn-out. Sans compter ceux qui passent trois heures par jour dans les transports", témoigne Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France.

La dématérialisation de la commande publique bientôt réalité pour les PME

Les PME n'ont plus que quelques mois pour se préparer à la dématérialisation dans les procédures de passation des marchés publics, rappelle Les Échos. À compter du 1er octobre 2018, les candidats à un marché public devront obligatoirement remettre leur offre sous forme numérique.

En 2017, la commande publique a représenté 77 milliards d'euros, dont 25 % au profit des PME. " Les entreprises doivent anticiper, tester à blanc les plates-formes de leurs donneurs d'ordre, acquérir une signature électronique, avec un coût à la clef mais aussi l'espoir de pouvoir postuler plus facilement à des marchés publics ", précise le quotidien économique.

Arnaud Montebourg choisit l'entrepreneuriat

"Je reste un citoyen engagé, notamment en faveur du made in France, une vraie cause nationale. Mais je mène le combat autrement." Voilà comment Arnaud Montebourg, ex-ministre socialiste, a justifié au Monde (article payant) sa reconversion dans l'entrepreneuriat. Après deux expériences dans l'univers de l'entreprise - il a siégé un temps un conseil de surveillance d'Habitat et avait mis des fonds dans New Wind, une entreprise spécialisée dans l'éolien qui a connu en 2017 une liquidation judiciaire - il défend aujourd'hui de nouveaux projets.

"Avec sa structure holding, Les Équipes du made in France, il entend monter de nouvelles sociétés, les financer, les piloter, les faire grandir", explique le quotidien. Le candidat à la primaire socialiste de 2017 lance ainsi deux entreprises. L'une (la Seraf) sera dédiée à la production de miel - la France en importe de plus en plus pour répondre à la demande - et l'autre, la Cofram, à celles des amandes, l'idée étant d'aider financièrement des agriculteurs à planter des amandiers en échange de 49 % du capital des exploitations, afin de donner un coup de fouet à la production française de ce produit.

Les start-up africaines ont le vent en poupe

Les start-up du continent africain ont franchi la barre symbolique des 500 millions de dollars (467 millions d'euros) levés en 2017. Soit une hausse de 53 % par rapport à 2016. C'est la performance que relève l'enquête annuelle du fonds de capital risque Partech Africa, rendue publique cette semaine.

"Tous les signaux sont au vert. La croissance des levées de fonds africaines est exponentielle (...) le volume total des levées de fonds réalisées par les start-up africaines a été multiplié par 14 entre 2012 et 2017", expliquent dans Le Monde Afrique les deux associés du fond.

En tête des levées de fonds, l'Afrique du Sud, où 42 entreprises ont attiré près du tiers des montants totaux levés. Viennent ensuite le Kenya et le Nigeria (premier en 2016). En termes de secteurs, les fintech ont particulièrement brillé.

 
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