Ludovic Fabarez mise sur des caméras 3D et un drone pour gagner en efficacité

Ludovic Fabarez, patron de l’entreprise de maçonnerie et conception Augier à Val des Vignes, a décidé de miser sur le digital pour gagner en productivité. Il a notamment investi dans l’achat d’une caméra 3D. Un outil qui lui évite de nombreux déplacements et lui permet de gagner en réactivité dans ses devis.

« Mon cerveau est en ébullition. Je recherche sans cesse des solutions pour rester efficaces et sérieux. C’est ce que les clients attendent ». Ancien responsable d’agence et banquier, Ludovic Fabarez a repris il y a 6 ans l’entreprise de maçonnerie et conception Augier, implantée à Val des Vignes, en Charente. Cet entrepreneur de 41 ans cherche immédiatement à se différencier et à faire évoluer les processus pour gagner en productivité.  « La concurrence est importante. Il manquait des cartes à jouer pour être performant », estime Ludovic Fabarez.

Cet artisan a investi dans deux caméras 3D. Des outils qui lui permettent de scanner la maison via un smartphone, de numériser le bâtiment, de réaliser des plans d’un projet et transmettre les informations aux différents corps de métier qui œuvrent sur le chantier et à la dessinatrice, qui peut rapidement plancher sur l’esquisse d’un projet. « Je réalise un scan le matin, et l’après-midi, je suis en capacité de transmettre la visite virtuelle aux artisans. Ils peuvent de leur ordinateur, se balader dans la maison, prendre des mesures, identifier un compteur, des matériaux » confesse le dirigeant qui a investi 10 000 euros dans les caméras 3D et formé en quelques heures deux salariés à leur utilisation. Une démarche qui permet de répondre à une demande de devis sous 48H. « Ce qui coûte cher c’est le temps et le déplacement. Avant il fallait être deux pour prendre toutes les mesures, ça pouvait nous prendre une journée entière. Avec des risques d’erreur et parfois des doutes sur les mesures prises sur site ».

Une activité qui double

Un gain de temps énorme qui l’a incité à s’équiper d’un drone pour réaliser des relevés complets des extérieurs, de terrains. Un outil complémentaire aux caméras 3D qui permet à la dessinatrice de comparer les plans obtenus à la réalité du terrain. « J’ai une précision sur un cm. Lors d’un récent appel d’offre, un concurrent demandait 20 000 euros pour un relevé d’une usine. Je l’ai fait en quelques heures pour 300 euros », se réjouit Ludovic Fabarez, qui a décroché ce marché à 800 000 euros. L’artisan qui a investi 3 000 euros dans le drone a suivi une courte formation et passé une certification pour pouvoir s’en servir.

Ce techno convaincu a aussi investi dans l’application Kraaft, qui lui offre l’opportunité de réaliser des Whatsapp chantier. « Cela génère des rapports chantiers qui sont transmis aux clients et aux artisans. Cela fluidifie la communication. Tous les produits utilisés sont ainsi référencés » ajoute le dirigeant. La société, qui emploie 19 salariés, a ainsi doublé son chiffre d’affaires en 5 ans et passé la barre des 2 millions d’euros l’année passée. 

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