Dignes héritières de leur grand-mère, Natacha Benarous et sa sœur, Alexandra, les gérantes de La Pelucherie, ont relancé grâce au numérique et aux réseaux sociaux la production de peluches d’animaux de qualité, fabriquées à la main.

Pendant près de 30 ans, leur grand-mère a fait rêver des générations entières. Que ce soit pour acheter une peluche ou simplement pour se promener en famille, tout le monde courait à La Pelucherie, une boutique implantée sur les Champs-Elysées. Parisiens, provinciaux, stars de cinéma, La Pelucherie n’avait pas de frontières. A en croire le livre d’or de la boutique, elle compte parmi ses clients Sophie Marceau, Snoop Dogg, Luc Besson ou encore Michael Jackson.  Un commerce ouvert en 1976 qui a connu un nouvel essor en 2016. La trentaine passée, Natacha Benarous, une ancienne avocate, et sa sœur, Alexandra, ancienne chef de projet marketing dans l’industrie automobile, les petites-filles de Lydie Castoriano, reprennent La Pelucherie, faisant le pari que nous ne sont pas les seules à regretter les peluches de leur enfance. Des produits de qualité, fabriqués avec de beaux matériaux, à la main en Italie, selon un véritable savoir-faire. « J’avais dix ans lorsque grand-mère a vendu son affaire à son fabriquant de peluche, en Italie, qui a gardé la boutique jusqu’en 2002. Je me suis toujours dit que j’aurais aimé récréer la Pelucherie. J’en parlais donc à tout le monde, à ma tante, à ma sœur, Alexandra. Elle cherchait à se reconvertir, en même temps après avoir passé 10 ans dans le marketing automobile », raconte Natacha Benarous.

La magie du online

Pour donner une nouvelle impulsion à cette petite entreprise et ‘faire en sorte qu’elle soit dans l’air du temps’, les sœurs redéposent la marque en 2016. Elles passent leur soirée à créer un site internet via Shopify, y racontent leur histoire, postent leurs premiers visuels de peluches. « Nous voulions moderniser la marque, proposer une livraison en 4 heures et des peluches personnalisées », raconte la dirigeante. Les sœurs misent surtout sur le storytelling. Une démarche qui séduit de grandes marques. La Pelucherie a réalisé la vitrine de Noël avec l’enseigne Colette en 2016, puis de fil en aiguille, confectionne les peluches pour les plus grandes maisons comme Dior, Saint Laurent, le Plaza Athénée. La Pelucherie vend plus de 6000 peluches en B to C par an.

Les sœurs nouent par ailleurs une relation privilégiée avec leurs clients, grâce aux réseaux sociaux et Instagram. Elles postent de nombreuses photos et demandent régulièrement aux clients leur avis, notamment pour choisir le prénom des peluches ou des futurs modèles. « Nous avons réussi à créer une communauté sur Instagram, autour de 32 000 followers.  On leur parle, on réalise des lives, on les interpelle sur les réseaux sociaux pour savoir comment ils nous ont connus. En analysant le parcours des clients, on se rend compte qu’il y a beaucoup de réachat. Certains de nos clients cibles, des jeunes grand-mères, des parrains, marraines, ont acheté une dizaine de peluches », se réjouit Natacha Benarous. Une expérience client positive, premium, et personnalisée, qui séduit. 

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