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Top 6 des frais bancaires à négocier

Publié par Mallory Lalanne le | Mis à jour le
Top 6 des frais bancaires à négocier

Frais de gestion de compte, agios, commissions sur les cartes bancaires... Si les services bancaires représentent une charge importante pour une entreprise, sachez que votre conseiller dispose d'une certaine latitude au niveau des remises ou facilitations à accorder. Tour d'horizon.

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Commissions d'intervention, agios, frais de tenue de compte ou encore commissions sur les cartes bancaires... Les produits financiers sont pluriels et représentent une charge non négligeable pour une entreprise. Si aucune étude relative aux frais bancaires des professionnels n'a à ce jour été réalisée, le rapport de Gérard Rameix sur l'accès au financement des TPE de juillet 2011 estime que ces derniers représentent jusqu'à 1 % du chiffre d'affaires d'une PME et 4 % pour une entreprise de moins de 20 salariés. "Sachez toutefois qu'une banque est un fournisseur de services comme un autre, qui offre la possibilité de négocier de nombreux services", rappelle Jean-Guilhem Darré, délégué général du Syndicat des indépendants (SDI).

L'élément déterminant de la négociation : votre profil client. Plus vous pouvez investir dans des produits bancaires dans un même établissement, plus votre banquier peut se montrer enclin à réviser sa tarification de façon avantageuse. Si votre compte connaît en revanche des incidents récurrents, la marge de négociation sera minime. De même, si vous êtes un nouveau client (moins d'un an), sachez également qu'il est difficile de négocier une baisse de certains frais. "Le dirigeant doit rencontrer son banquier une fois par an pour en parler. C'est l'occasion de faire un point sur l'historique de ses flux. Il n'est pas rare que les dirigeants de TPE et de PME, à force de se focaliser sur les intérêts qu'ils paient, ne se rendent même pas compte que certains services et commissions augmentent", estime Daniel Causse, expert-comptable au sein du réseau CerFrance Haute-Loire. Lors de votre rendez-vous avec votre conseiller, munissez-vous de la note d'information annuelle envoyée par votre banque. Cette dernière récapitule le total des frais bancaires payés pour l'année précédente, avec un sous-total par catégorie de produits ou services liés à la gestion de votre compte.

1. Les frais de tenue de compte

Les frais que vous pouvez en premier lieu négocier ? Les "frais de tenue de compte" autrement appelés "frais de gestion du compte". Ils couvrent les différentes formalités nécessaires à l'existence et au suivi de votre compte en banque, à savoir le relevé de compte, l'envoi du solde de compte, l'émission de chéquiers, les frais de virement. Ces montants sont calculés de façon trimestrielle et varient en fonction des établissements entre 55 et 120 € (par trimestre). "Si le dirigeant est situé en haut du panier, à savoir autour de 120 €, il ne doit pas hésiter à négocier à la baisse ses frais de tenue de compte", commente Jean-Guilhem Darré (SDI).

2. Les commissions de mouvement à diviser par deux

Parmi les frais qui peuvent également vous coûter cher : les commissions de mouvement. Facturées de façon trimestrielle et calculées sur tous les mouvements débiteurs enregistrés sur un compte, elles ont pour but de rémunérer la banque pour les services rendus. Et ce, que le compte soit en situation créditrice ou débitrice. "Certains de nos clients ont vu leur commission de mouvement doubler en quelques années. Les taux peuvent facilement être divisés par deux", assure Julien Rittener, directeur associé du cabinet conseil Five Conseil. Si, par exemple, les mouvements au débit du compte de votre entreprise représentent 50 000 € par trimestre et que votre conseiller applique la commission de 0,20 % (taux généralement fixé entre 0,025 % et 0,30 %), vous devrez en l'occurrence vous acquitter d'une commission de mouvement de 100 € par trimestre. Alors que si vous arrivez à négocier un taux à 0,10%, le montant sera de 50 €...

3. Les commissions carte bancaire

Troisième frais que vous pouvez revoir à la baisse : les commissions carte bancaire. Ces taux peuvent varier entre 0,5 et 0,8 %. "Les transactions cartes bancaires représentent pour un commerçant moyen le tiers de son chiffre d'affaires. Négocier à la baisse ces commissions de 0,1 point peut donc engendrer des économies certaines, notamment si les volumes de transactions bancaires sont nombreuses", estime Jean-Guilhem Darré (SDI).


4. L'autorisation de découvert

Vous disposez également d'une marge de manoeuvre du côté des frais liés au découvert autorisé. "Si le taux de découvert en lui-même est encadré par la loi dans la mesure où il doit être inférieur au seuil du taux d'usure légal [13,31 % au 1er janvier 2014 selon les chiffres de la Banque de France publiés de façon trimestrielle, NDRL], les frais liés à l'autorisation de découvert, à savoir les agios, sont négociables. Dans le cas où le dirigeant ne rencontre pas ou peu des incidents de paiement, il peut demander à titre commercial une baisse, voire l'annulation de ces agios", conseille Jean-Guilhem Darré.

Les frais liés au découvert bancaire se répartissent en plusieurs catégories, appliqués seuls ou simultanément en fonction des établissements bancaires. Parmi les frais à surveiller de près, il y a notamment la commission d'intervention, somme forfaitaire prélevée à chaque fois que le compte de l'entreprise se retrouve débiteur au-delà du découvert autorisé. Si leur montant varie selon les banques, ces commissions s'élèvent en moyenne à 9 €. "Il existe peu de marge de négociation sur le montant nominal de la commission qui est fixée dans les conditions générales de la banque. Mais le client peut solliciter la rétrocession de tout ou partie de ces commissions à titre commercial", souligne Jean-Guilhem Darré. "Il est également important de garder un oeil sur les frais d'arrêté de compte trimestriel. Lesquels listent l'ensemble des frais et agios réguliers et exceptionnels prélevés par la banque. Il n'est pas rare qu'ils grimpent jusqu'à 300 € par trimestre. Ils peuvent facilement être divisés par deux, voire supprimés", insiste Julien Rittener (Five Conseil).

5. Les conditions de crédit

Cinquième service négociable : les conditions de crédit. Lorsque vous contractez un emprunt, votre conseiller va très probablement vous demander des garanties, dans la mesure où elles protègent la banque en cas de défaillance. Ainsi, il est fortement recommandé, au lieu d'apporter une caution solidaire sur la totalité de l'emprunt, de demander une caution simple sur un montant contractuellement déterminé. Vous limiterez le montant de vos engagements et de vos dettes y compris les frais en sus de retard de recouvrement. "Le dirigeant a tout intérêt à négocier une caution simple ou un nantissement, qui va lui donner la possibilité de répondre aux exigences de la banque tout en limitant les engagements sur son patrimoine personnel", préconise Daniel Causse (CerFrance Haute Loire).

6. Les packages

Vérifiez enfin la pertinence du "package" conclu avec votre banque. Si vous n'utilisez que deux ou trois services sur les dix proposés, souscrivez les services utilisés à l'unité. Vous éviterez ainsi de gonfler inutilement vos frais financiers.

Ce qu'il faut retenir

- Les frais bancaires doivent se négocier une fois par an avec votre conseiller.

- Surveillez de près le montant de votre commission d'intervention et les frais d'arrêté de compte trimestriel.

- Pensez à négocier la commission de mouvement, dont les taux peuvent facilement être divisés par deux.

- Vérifiez aussi la pertinence de votre package de services proposé par votre banque.

 
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