Les patrons de TPE estiment la fiscalité "confiscatoire et inéquitable"
Les dirigeants de TPE expriment à une très grande majorité leur colère face à la fiscalité française selon le Baromètre Fiducial des TPE. Ils appellent dans le même temps à une réduction rapide des impôts, alors que l'échéance électorale de 2017 se profile.
Je m'abonne"Confiscatoire et inéquitable" sont les deux grands reproches que forment respectivement 68 % et 81 % des dirigeants de TPE à l'encontre de la fiscalité française selon le baromètre des TPE réalisé par l'Ifop pour Fiducial et publié mercredi 7 septembre 2016.
Une addition fiscale salée qui leur donne l'impression d'avoir constaté une hausse de leur imposition depuis 2012 pour plus de trois dirigeants sur cinq, alors que la fiscalité des entreprises a diminué depuis 2014 au détriment des particuliers. Un sentiment d'iniquité qui se propage majoritairement vis-à-vis de la situation fiscale des PME et des grands groupes (64 %).
TPE et PME : ce qui change en 2016
Infographie La fiscalité, frein n°1 à la croissance des TPE-PME
Pas d'espoir dans les politiques
Ce ras-le-bol fiscal appuie également la volonté des petits patrons de voir diminuer rapidement les charges qui pèsent sur leur activité. Pour la quasi-totalité des 1002 dirigeants de TPE interrogés, les charges patronales et les impôts sont des freins au développement de leur activité.
Face à cette situation, ils appellent à une remise à plat de la fiscalité des entreprises pour 86 % d'entre eux et à une baisse des charges sociales de l'entreprise pour plus de neuf dirigeants sur dix.
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En parallèle, pour compenser leur demande de baisse de la fiscalité, trois quarts des petits patrons souhaitent une réduction des dépenses dans les collectivités locales et les dépenses de l'État.
Le budget des collectivités territoriales, le sport et la solidarité sont les trois postes de dépenses à devoir subir des réductions. À l'inverse, les postes de dépenses régaliens, la santé et l'éducation "doivent être préservés".
Enfin, au rayon des projections de vote, au premier tour, pour le prochain scrutin électoral présidentiel, les patrons de TPE plébiscitent les candidats Les Républicains (Juppé, Sarkozy, Le Maire). Marine Le Pen atteint 26 % des intentions de vote si elle était opposée à un des candidats de la droite.
François Hollande - s'il était opposé à Nicolas Sarkozy ou Bruno Le Maire - atteindrait les 9 % d'intentions.