Défaillances d'entreprises : les micro-entreprises et les TPE en première ligne
Si les défaillances d'entreprise sont en diminution de 2,3% entre janvier et avril 2014 par rapport à la même période de 2013, l'embellie concerne moins les TPE et les micro-entreprises, d'après le dernier baromètre de la Coface.
Je m'abonne93 %. C'est la part que représentent les micro-entreprises dans les défaillances d'entreprise durant les 12 derniers mois, d'après les résultats du baromètre Coface publiés le 23 mai 2014. Soit une hausse de 3,9 % sur un an, contre 0,9 % pour les TPE, deuxième catégorie la plus touchée par les défaillances. Les PME voient un début d'amélioration alors que les ETI confirment la tendance favorable constatée en 2013 (baisse respective de -2,8% et de -10,5% sur un an).
Sur un an, le nombre de défaillances d'entreprises a atteint 64 127 cas (soit une hausse de +3,5 % par rapport aux 12 mois précédents) et reste supérieur au pire moment de la crise de 2009. Le coût financier des défaillances est conséquent (4,64 milliards d'euros, soit +2,3% par rapport aux 12 mois précédents) et se rapproche du pic de 2009 également.
Signe positif, les quatre premiers mois de l'année affichent une tendance favorable avec des défaillances d'entreprises en baisse de -2,3% par rapport à la même période de 2013. Le recul est le plus marqué au sein des PME (-17%) et des ETI (-9%). Pour les TPE et micro-entreprises, l'amélioration est plus relative avec des baisses respectives de -5% et -2%.
Trois secteurs touchés en priorité
D'après l'étude, trois secteurs seraient particulièrement touchés par les défaillances :
- Les services dédiés aux entreprises et aux collectivités locales qui concentrent 15% de l'ensemble des défaillances en France et affichent une progression en nombre de 6,3% et en coût de 13,8%. Les agences de publicité et les entreprises spécialisées dans le nettoyage de bâtiments souffrent tout particulièrement.
- La filière du papier-bois connaît une dégradation marquée (+5,3% du nombre et +5% du coût de défaillances). Un tiers provient des imprimeries, affectées par la progression du numérique.
- L'agro-alimentaire est également vulnérable, avec une progression des défaillances de +9% sur un an. Les boulangeries représentent une proportion importante des défaillances du secteur (23,4%). L'agroalimentaire est aussi le seul secteur qui continue à se dégrader pour la période janvier - avril 2014 (+3%).