Green techs : des business qui bourgeonnent dans le monde entier
À l'occasion de la COP21, la rédaction fait le point sur les tendances écolo, formidables mines d'opportunités de business et d'innovations.
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Allemagne : la fibre écolo
Outre-Rhin, on a l'écologie dans la peau. C'est en Thuringe que Smart Fiber a inventé le Seacell, une fibre produite à partir de pulpe de bois enrichie de poudre d'algues. À la clé, un tissu à base de matières renouvelables qui présente des propriétés pour le soin de la peau, selon l'institut berlinois indépendant de contrôle Fresenius.
La jeune microbiologiste Anke Damaske a, quant à elle, depuis sa cuisine d'Hanovre et à l'aide d'un robot ménager, extrait de la caséine (une protéine) du lait de vache, après en avoir éliminé les impuretés. Cette protéine est ainsi à l'origine d'une nouvelle fibre textile appelée QMilch, sans adjuvants chimiques et ayant peu besoin d'eau lors de sa fabrication. Aujourd'hui, à 31 ans, Anke Damaske dispose de machines professionnelles, de 5 millions d'euros de fonds d'investissement et d'une équipe de dix employés pour honorer des commandes qui affluent de toute l'Allemagne (chaînes de vêtements y compris). Car ce nouveau tissu est antibactérien et hypoallergénique. La matière première provient de lots échoués de laiteries, de lait périmé des grandes surfaces ou encore de vaches qui viennent de mettre bas, diminuant les coûts de production. Et ce tout en renforçant l'image écologique d'un vêtement qui est aussi un outil de lutte contre le gaspillage alimentaire. Sans compter que si vous vous lassez de votre douce robe de lait, vous pouvez la jeter à la poubelle sans culpabiliser...