Vincent Defrasne, biathlète olympique devenu chef d'entreprise
L'entrepreneuriat figure parmi les possibilités de reconversion des sportifs de haut niveau. C'est le choix de Vincent Defrasne, ancien biathlète aujourd'hui chef d'entreprise d'Ayaq, sa marque de vêtement.
Je m'abonneDu sport à l'entrepreneuriat, il n'y a qu'un pas. Médaillé d'or aux Jeux olympiques d'hiver de Turin 2006 en biathlon, Vincent Defrasne a arrêté sa carrière de sportif en 2010. Comme de nombreux athlètes, le champion olympique s'est reconverti dans l'entrepreneuriat. Dans un premier temps, le biathlète a dirigé la fondation d'entreprise de Somfy, son sponsor principal : « j'ai appris la vie d'entreprise dans un grand groupe », se remémore le dirigeant.
Passionné par les sports de montagne, le Franc-Comtois a par la suite fondé sa marque de vêtement : « lorsque l'on est athlète on a envie de mener de front un projet, le parallèle est trouvé », sourit le médaillé. Selon lui, la motivation et la persévérance sont les deux principales qualités d'un chef d'entreprise.
Lancé en 2020, Ayaq propose des vêtements techniques écoresponsables pour les sports en extérieur. La société commercialise des collections pour le ski, la montagne, la randonnée ou le running. Ses produits sont vendus principalement en boutique, en France, en Suisse, en Autriche et en Italie. Implanté dans le Jura, Vincent Defrasne gère une équipe d'une dizaine de collaborateurs répartis entre Paris, Annecy et Innsbruck : « je suis exigeant mais proche de mes employés », analyse Vincent Defrasne. L'entreprise a doublé son activité en 2023. Depuis sa création, Ayaq a vendu entre 50000 et 75000 pièces : « c'est une aventure longue où il faut de la patience », témoigne le chef d'entreprise.
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Une troisième levée de fonds en perspective
L'ancien biathlète a été accompagné dans la création de sa marque par la fondation Inartis. L'organisation suisse a accueilli l'entrepreneur dans un programme d'incubation. Côté financement, Ayaq a réalisé deux levées de fonds (près de 2 millions d'euros) auprès de banques privées et publiques françaises. La société prépare un troisième tour de table pour 2025.
Pour continuer à croître, les salariés d'Ayaq travaillent sur le marketing et la communication, dans le but de faire connaître la marque. Parallèlement, le dirigeant développe avec ses équipes de nouvelles collections de sport et de vêtement de ville. Surtout, le chef d'entreprise oeuvre à l'augmentation de son réseau partenaire de distribution (une centaine en 2024), notamment à l'international : « c'est un sujet complexe, on est dépendant du contexte économique qui est difficile en ce moment », reconnaît l'ancien champion, qui a participé trois fois aux jeux olympiques.