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5 réalités auxquelles sont confrontés les entrepreneurs

Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à
5 réalités auxquelles sont confrontés les entrepreneurs

Derrière l'idéalisation de l'entrepreneur et du rôle de CEO se cachent certaines réalités, éloignées des stéréotypes. Celles-ci sont à prendre en compte avant de se lancer dans l'aventure. Voici cinq d'entre elles.

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1 - Une indépendance partielle

Beaucoup de porteurs de projet se lancent dans l'entrepreneuriat par envie d'indépendance. Certes, les entrepreneurs sont leur propre patron. Néanmoins, leurs responsabilités vis-à-vis des actionnaires et des salariés limitent la flexibilité de leur travail. Par conséquent, de nombreuses contraintes sont à prendre en compte avant de commencer l'aventure : « il est difficile pour les entrepreneurs de changer de métier, de secteurs ou de travailler où ils souhaitent », témoigne Damien Morin, CEO de Mobile Club.

« Mon entourage, qui a moins de responsabilités et de contraintes, me confronte souvent à la réalité », explique le dirigeant. Cependant, ce choix de vie convient à l'entrepreneur, motivé par son projet : « certes, je ne suis pas indépendant, mais je suis en train de construire la carrière que je souhaite », se réjouit le chef d'entreprise.

2 - Accepter de travailler plus que les autres

En outre, le poste de CEO requiert d'accorder beaucoup de temps à son travail : « un patron aux 35 heures, ça n'existe pas », s'amuse le dirigeant. Aussi, il est difficile de se déconnecter : « je ne connais aucun CEO capable de partir deux semaines en vacances sans consulter sa boîte mail », atteste le fondateur. Néanmoins, à force d'être impliqué à 100% dans son entreprise, certaines tâches ne sont plus perçues comme du travail : « parfois ça devient une passion », décrypte le CEO.

Ainsi, la plupart des dirigeants sont connectés non-stop à leur business : « Xavier Niel a répondu à mon mail un vendredi à minuit », raconte Damien Morin. Toutefois, une nouvelle tendance émerge dans l'entrepreneuriat, promouvant l'épanouissement au profit de la surcharge de travail. Plusieurs entreprises ont même essayé de mettre en place la semaine de 4 jours.

3 - Gérer les hauts et les bas

Damien Morin est bien placé pour aborder le sujet des hauts et des bas procurés par l'entrepreneuriat. En effet, sa première société Save, s'est développée rapidement jusqu'à atteindre le cap des 500 salariés en 3 ans, avant de connaître un redressement judiciaire et un rachat. L'entrepreneur sortait tout juste d'une école de commerce : « j'étais en couverture des médias, identifié comme un génie puis j'ai été fortement dévalorisé publiquement quand j'ai dû licencier 250 employés », partage le CEO.

Après s'être enrichi de cette expérience, le fondateur met l'accent sur la confiance en soi : « Le manque de confiance amène aux doutes et peut aller jusqu'à la dépression ». « Il faut parvenir à prendre du recul, dédramatiser et à se concentrer sur le positif », ajoute-t-il. L'entrepreneur a appris des autres : « la marque des grands dirigeants est la sérénité », juge-t-il. Enfin, le chef d'entreprise insiste sur l'entourage : « il faut garder un cercle proche bienveillant », estime-t-il.

4 - La solitude du dirigeant

Par ailleurs, les entrepreneurs sont exposés à une forme de solitude de par leurs responsabilités. En effet, le poids de la prise de décisions peut en affecter certains : « quand ta propre décision entraîne un échec, tu le vis comme une réelle solitude », avoue Damien Morin. Ce phénomène peut être amplifié par un manque de sincérité de ses équipes : « personne ne nous dit la vérité », estime le startupper. « Les équipes disent 'Oui' au dirigeant pour lui faire plaisir, tout comme les investisseurs convaincus par le projet, et cela bien qu'ils ne disposent pas des compétences ni du savoir pour juger la décision », surenchérit-il.

Par conséquent, l'entrepreneur recommande à ses pairs de s'entourer afin de ne pas être les uniques décisionnaires : « les dirigeants de start-up ont intérêt à former une équipe avec qui ils peuvent partager leurs idées », affirme-t-il. Damien Morin a lui-même vécu cette expérience : « Contrairement à mes débuts dans l'entrepreneuriat (Save), j'ai mieux inclus les managers dans la stratégie de mon entreprise, ce qui me permet de moins me sentir seul au quotidien », se confie le fondateur Mobile Club.

5 - Tout le monde n'est pas riche

Pour certains, l'entrepreneuriat est avant tout un moyen de devenir riche. Dans les faits, les entrepreneurs fortunés sont très minoritaires. De plus, il est fréquent que les fondateurs ne se rémunèrent que très peu les premières années de leur aventure : « peu parviennent à gagner beaucoup d'argent en créant une entreprise », affirme Damien Morin. Contrairement aux idées reçues, le salariat permet dans certains cas d'accéder plus facilement à des hautes rémunérations : « lors d'une carrière en entreprise, il est possible d'atteindre plus de 100000 euros par an », rappelle le startupper.

Ainsi, avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, il convient d'accepter la prise de risque : « tout le monde n'est pas fait pour être entrepreneur », constate le dirigeant. En outre, le salaire n'est pas la seule source de revenu d'un fondateur : « le dirigeant est censé gagner sa vie avec ses actions », estime l'entrepreneur de la French Tech.


 
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