La crise du logement accentue les difficultés de recrutement

La crise du logement renforce les difficultés de recrutement, selon une étude de la CPME. En effet, déjà près d'un recrutement sur 5 (19 %) n'aboutit pas en raison des difficultés pour se loger à proximité de l'entreprise, soit deux fois plus qu'il y a six mois.

Par conséquent, la crise du logement est un paramètre supplémentaire à prendre en compte pour les chefs d'entreprise. Effectivement, une très large majorité (85 %) de dirigeants cherchant à recruter rencontre des difficultés dans le processus. Cette situation est stable par rapport au premier semestre. Si tous les secteurs d'activité sont concernés, les PME (10 à 249 salariés) et les entreprises industrielles sont particulièrement impactées. Surtout.

Par ailleurs, ces difficultés de recrutement ont un impact significatif sur l'activité : 53 % des dirigeants concernés disent refuser des commandes ou des ventes, faute de personnel. Parmi les employeurs confrontés à ces difficultés, moins d'un tiers (31 %) des dirigeants considère que la régularisation des travailleurs étrangers pourrait apporter une solution à leur entreprise.

Les salaires évolueront en 2024

Les chefs d'entreprise confirment leur volonté de faire évoluer les salaires en 2024. Plus d'un dirigeant sur deux (55 %) prévoit de revaloriser les salaires dans son entreprise au 1er janvier 2024. En parallèle, 58 % souhaitent verser une prime à leurs salariés (prime de partage de la valeur ou primes individuelles). Toutefois, la remise en cause des allègements de charges stopperait ce mouvement pour près de la moitié (39 %) d'entre elles.

Enfin, la quasi-totalité des employeurs (93 %) considèrent comme anormal que des salariés en arrêt maladie bénéficient de jours de congés payés au titre des périodes non travaillées.

Méthodologie : Étude basée sur 1418 réponses de dirigeants de TPE PME. L'échantillon a été interrogé via un questionnaire en ligne auprès des adhérents de la CPME. L'étude s'est déroulée du 26 octobre au 20 novembre 2023.