100 millions d'euros pour soutenir les start-up de la filière robotique et équiper les PME françaises
Le plan "France Robots Initiatives", dévoilé le 19 mars par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a pour but de doper la robotique française. En ligne de mire : financer les start-up, robotiser les PME et fédérer les acteurs du secteurs. Montant estimé : 100 millions d'euros.
Je m'abonneArnaud Montebourg a annoncé le lancement de son plan pour soutenir la robotique française, à l'occasion de l'inauguration du salon Innorobo, mardi 19 mars à Lyon. Nom de code : "France Robots Initiatives". Sa mission : faire de cette filière l'un des fleurons de l'industrie française et l'un des leader mondial d'ici à 2020.
Doté de 100 millions d'euros, ce plan a pour objectif de stimuler la recherche et développement dans cinq domaines prioritaires : le transport et la logistique, la défense et la sécurité, l'environnement, les machines intelligentes et l'assistance à la personne.
Faciliter le financement des entreprises
Le plan gouvernemental prévoit ainsi de faciliter l'accès au financement des start-up de la filière en s'appuyant sur deux leviers :
1. L'action du FSN-PME (Fonds national pour la société numérique), un fonds commun de placement à risque (FCPR) de 400 millions d'euros chapeauté par CDC Entreprises. Le FCPR aura pour mission de compléter les levées de fonds d'investisseurs privés.
2. La participation de l'État à travers Robolution Capital, le premier fonds d'investissement dédié au secteur prochainement lancé. Doté de 60 millions d'euros, ce fonds prendra des participations dans les start-up françaises et européennes. La CDC Entreprises (filiale de la Caisse des dépôt) y participera à hauteur de 15 millions d'euros.
Robotiser les PME
Dans le cadre de "France Robots Initiatives" , le projet "Start PME" vise par ailleurs à renforcer l'installation de robots, et la modernisation des outils de production dans les PME. Une enveloppe de 33 millions d'euros lui sera allouée. Avec moins de 34 000 robots, les entreprises françaises seraient quatre fois moins équipées que les sociétés allemandes. 250 entreprises de tous secteurs seront ainsi sélectionnées pour bénéficier de cette aide à la robotisation.
La structuration de la filière robotique représente un autre enjeu du plan gouvernemental. La mise en place d'un Comité robotique "filière de demain", et des états généraux de la robotique organisés chaque année auront pour objectif de fédérer les différents acteurs du secteur.