Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger : "Je conseille aux jeunes de réapprendre à s'ennuyer"
Eric Larchevêque est co-fondateur de Ledger, jury dans l'émission « Qui veut être mon associé » sur M6. Il est aujourd'hui investisseur à temps plein et consacre son temps à mentorer la future génération autour de son expertise hardware, Web3 et Robotique.
Je m'abonneL'émission « Qui veut être mon associé » est terminée, à quoi ressemblent vos journées ?
Eric Larchevêque : Mes journées sont beaucoup consacrées aux entreprises dans lesquels j'ai investi. Je fais du coaching et mentoring surtout dans le Web 3 et l'intelligence artificielle qui sont mes domaines de prédilection. J'aime transmettre.
C'est quoi un deal idéal ?
C'est un deal avec une bonne équipe de fondateurs. La notion de scalabilité est bien sûr également très importante. C'est ce qui permet de s'internationaliser sans limite de marché.
Comment se portent l'univers du hardware et l'industrie ?
Comme presque tous les secteurs actuellement, ce sont des secteurs qui souffrent. Les entreprises du hardware sont aussi mal financées par les fonds d'investissement car le modèle n'est pas le plus scalable. Autre facteur, la conception et la création peuvent prendre du temps avec un vrai risque d'exécution. Pour toutes ces raisons le hardware est peu considéré aujourd'hui.
Vous avez rejoint le Blast Club, pourquoi ?
Je rejoins le Blast Club d'Anthony Bourbon en tant qu'expert tech. Mon rôle est d'y apporter mon expertise sectorielle. On m'a souvent proposé de rejoindre divers clubs d'investissement mais cela ne m'a jamais réellement intéressé de rejoindre des systèmes vieillissants. Inversement, le club d'Anthony m'a séduit par la simplification des process et l'industrialisation de la partie administrative.
De même que je suis également pour rendre l'investissement accessible au plus grand nombre. Blast Club permet cela tout en garantissant une structuration de deal respectueuse de l'entrepreneur. In fine, le projet permet également de fédérer une communauté importante d'ambassadeurs-investisseurs engagée.
Que conseillerez-vous aux porteurs de projets qui souhaitent se lancer ?
Je leur conseillerais la même chose qu'à mes enfants "ennuyer-vous !". Nous sommes envahis par diverses choses qui ont vocation à capter notre attention. Or c'est dans les moments de clame que notre créativité s'exprime le mieux et le plus.
Mon autre conseil, serait de ne pas renier ses marges. C'est quelque chose que l'on observe souvent au démarrage lorsque les entreprises veulent impérativement attirer l'attention de leurs clients. C'est primordial de privilégier la rentabilité.