Alexandre Bardin (Rubypayeur) : "Nous voulons révolutionner le recouvrement de créances"
Cabinet de recouvrement digital native, Rubypayeur introduit une approche communautaire à la procédure de recouvrement amiable. Objectif : en finir avec l'impunité des mauvais payeurs et rendre plus accessible le recouvrement de petites créances.
Je m'abonneD'où vient l'idée de votre concept ?
Dans le cadre d'une précédente expérience professionnelle, j'ai dû gérer des problèmes de retards de paiement. Je me suis penché sur les solutions qui existaient pour recouvrer les créances et j'ai découvert un monde qui ne s'était pas vraiment modernisé depuis de nombreuses années.
Pouvez-vous présenter votre start-up ?
Rubypayeur révolutionne le recouvrement de créances en intégrant une dimension communautaire à la procédure de recouvrement amiable.
Sur Rubypayeur, il n'y a pas de montant minimum de créance, la facturation ne se fait qu'au succès et le taux de commission est le plus compétitif du marché : il est aux alentours de 10 % à 20 % chez les acteurs traditionnels du marché tandis que nous proposons un taux de 5 %.
En plus de la procédure amiable, Rubypayeur propose un service de recouvrement judiciaire, des rapports de solvabilité et une labellisation.
Quel est votre business model ?
Nous avons 4 sources de revenus :
· Les commissions sur le recouvrement amiable.
· Les forfaits de procédures judiciaires.
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· La vente de rapports de solvabilité.
· L'abonnement Rubypayeur pour labelliser son entreprise.
Qui sont vos concurrents ?
Nos concurrents sont multiples, avec notamment les cabinets classiques et les solutions d'affacturage et d'assurance-crédit.
Des cabinets dits « classiques », il en existe plus de 500. Pour lancer une procédure, un montant minimum est demandé. Ils pratiquent souvent des prix et des taux de commissions élevés. Ces barrières à l'entrée freinent les TPE et les freelances à faire appel à leur service.
De l'autre côté, entre les solutions d'assurance-crédit et celles d'affacturage, le coût reste prohibitif et l'éligibilité trop sélective pour être accessible à toutes les entreprises.
Quelles sont vos ambitions pour l'année à venir ?
Nous souhaitons de venir le label de référence des pratiques de paiement.
Souhaitez-vous lever des fonds ?
Une levée est actuellement en cours. Son montant : 750 000 euros.
Pouvez-vous nous parler d'un de vos échecs ?
Je n'en suis pas à ma première expérience entrepreneuriale, la précédente s'est terminée par un échec, en partie dû aux nombreux impayés que nous n'arrivions pas à récupérer...
Quelle est votre plus grande fierté ?
Ma plus grande fierté est celle d'avoir créé un outil qui aide des centaines de chefs d'entreprises, et ce peu importe leur taille et le montant de leur créance. Il faut savoir que chaque année, plus de 56 milliards d'impayés sont enregistrés, et seulement 1,5 milliard sont recouvrés. Ce manque d'efficacité pèse sur l'économie réelle puisque 25 % des défaillances d'entreprises sont dues à ces mêmes impayés.
En accompagnant les entreprises, du freelance au grand groupe, nous contribuons à réinjecter de l'argent dans l'économie réelle.
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Nombre de collaborateurs ?
5 salariés.