Sur quels critères choisir une formation ?

À quoi s'apparenterait la formation idéale ? Si chacun a ses préférences, certaines méthodes ont démontré leur efficacité. En tant que dirigeant, il convient d'être sélectif pour choisir un prestataire qui répond au besoin de ses équipes. Pour favoriser l'apprentissage, la formation doit créer une dynamique de groupe. Du moins, c'est ce que recommande Yannig Raffenel, président de EdTech France : « Si le salarié n'appartient pas à un groupe, il va finir par décrocher », constate l'expert.

Quel format ?

Le deuxième critère est le format utilisé. En ce sens, la formation peut proposer des contenus pédagogiques sous forme de projet : « Se former, c'est mettre en pratique au quotidien le savoir appris », affirme le dirigeant. Pour y parvenir, le formateur définit des objectifs et propose des tâches ou des activités à réaliser au fil de la formation. Idéalement, aucune de ces actions n'est imposée aux apprenants : « Il faut laisser les salariés choisir ce qu'ils vont réaliser en fonction de leur contrainte », décrit l'entrepreneur.

Le dirigeant insiste sur la pertinence d'un modèle hybride, où les modules en lignes et les réunions de groupe en présentiel s'alternent. De ce fait, les apprenants sont accompagnés par un mentorat durant la formation. Enfin, délivrer une certification à la fin de la formation permet de valoriser la montée en compétences des salariés. Concernant le temps à accorder à la formation, tout dépend du contenu. De plus, deux approches sont possibles : la formation en situation de travail ou consacrer un temps spécifique chaque jour ou semaine.

Quelles certitudes ?

Le troisième critère est la preuve de la performance apportée par la formation. En effet, celle-ci doit apporter des bénéfices à l'entreprise. Pour s'en assurer, Yannig Raffenel conseille aux dirigeants de demander des KPI aux organismes. Ceux-ci permettent d'estimer le retour sur investissement. « Les prix peuvent varier entre 700 euros pour une formation ponctuelle sur un sujet jusqu'à 8000 euros pour une formation sur un domaine complexe », précise le spécialiste.

Par ailleurs, l'expert alerte sur le discours de certains organismes de formations : « Il ne faut pas se faire avoir par le verbiage des organismes », assure le dirigeant. Par conséquent, le financement par l'Opco ou la certification Qualiopi concernent l'univers de la formation, pas celui de l'entreprise : « l'organisme doit aborder les problématiques de ses clients, pas ceux de la formation », juge l'expert.