Comment former ses équipes à la RSE ?
Les formations à la RSE permettent aux équipes de s'emparer de plusieurs sujets. Après avoir été sensibilisés, les collaborateurs apprennent à mettre en place une feuille de route.
Je m'abonneLa RSE (responsabilité sociétale des entreprises) devient un véritable enjeu pour les entreprises. Par conséquent, il existe un besoin de formation à cette notion. À cet effet, l'Opco a pour mission d'accompagner les acteurs économiques dans leurs démarches RSE depuis 2021 (loi climat résilience). L'opérateur de compétence permet ainsi d'obtenir des financements supplémentaires pour former ses employés sur ces sujets.
Les formations à la RSE permettent d'impliquer les salariés dans leurs prochaines missions. Concrètement, elles permettent de comprendre l'impact des actions RSE et de les planifier. Surtout, la demande de formation vient des employés : « les équipes attendent de plus en plus que leur employeur les forme à la RSE », affirme Laura Bocquillon - VP Learning - Directrice Formation d'Ulule.
Apprendre à prioriser et construire un plan d'action
Pour commencer, les sociétés, quelle que soit leur taille, peuvent sensibiliser leurs collaborateurs aux causes et conséquences du dérèglement climatique. En effet, si les grandes entreprises ont davantage de moyens à leur disposition, les TPE et les PME peuvent agir à leur échelle. Au contraire, ces organisations ont plusieurs atouts : "ces entreprises sont plus agiles et plus flexibles », observe la dirigeante. Ainsi, certaines actions sont plus simples à mettre en place « ce sont les structures les plus impliquées », témoigne l'experte.
Oui mais voilà, comment former ses équipes à la RSE ? Après avoir sensibilisé, les employeurs doivent se pencher sur les actions réalisables. Pour atteindre ses objectifs RSE, il convient de former ses collaborateurs à construire un plan d'action : « il faut apprendre à prioriser les actions en fonction de leur impact sur l'indicateur de résultat défini », assure la spécialiste. Le plus souvent, cet indicateur est l'impact carbone. Aussi, chaque action doit être évaluée selon son degré de complexité. La question doit être la suivante : quelles sont les actions les plus impactantes qui demandent le moins d'efforts, de temps, et d'argent ? Cette feuille de route doit s'inclure dans les enjeux économiques de l'entreprise : « la RSE ne doit pas être mise à part », insiste la directrice.
Après la formation, la question de l'organisation
Ensuite, vient la mise en place du projet : « nous observons un besoin d'organisation après la formation », reconnaît Laura Bocquillon. Effectivement, la formation ne peut pas résoudre la question de l'organisation opérationnelle pour développer une politique RSE.
Dans les faits, seules les grandes entreprises disposent d'un impact officer à temps plein, tandis que les plus petites désignent un salarié en charge de l'impact, en parallèle de ses autres missions : « cette personne s'assure que les actions RSE avancent et relance le dirigeant sur ces sujets », rapporte l'experte. Sur la forme, la dirigeante conseille aux équipes de mettre en place une stratégie itérative, pas à pas. : « la version idéale du projet n'existe pas tout de suite », assure-t-elle.