Le CV est-il fiable ? Non, répond un recruteur français sur deux
Les candidats gonfleraient-ils trop leur curriculum vitæ ? Selon une enquête européenne du recruteur Robert Half, publiée le 3 novembre, les candidats se permettent quelques exagérations.
Je m'abonneLes recruteurs européens font-ils confiance aux CV qu’ils reçoivent ? Quelles exagérations sont les plus fréquentes ? Pour le savoir, le cabinet de recrutement Robert Half a consulté un peu plus de 2000 managers européens, notamment en charge des recrutements au sein de leurs entreprises.
Fiabilité : les recruteurs les plus confiants et les plus dubitatifs
C’est au Luxembourg et en Hollande que l’on trouve les managers les plus confiants : ils sont respectivement 72 % et 54% à penser que le CV est le reflet fidèle du profil du candidat. La France se situe elle aussi à 54 %. Au contraire, c’est en République Tchèque (70 %), en Autriche (60 %) et en Italie (53 %) que l’on trouve les plus prudents : une majorité de recruteurs pensent que les candidats gonflent leur CV. Les avis semblent plus mesurés en Allemagne (confiants 51% / dubitatifs 49 %) et en Suisse (49 %-51%).
La vérification des références reste de mise
"Quelle que soit la position des recruteurs sur la fiabilité des CV, la vérification des références (par téléphone ou sur les réseaux sociaux professionnels type LinkedIn ou Viadeo) est d’usage si le candidat a retenu l’attention lors de l’entretien", affirme Olivier Gélis, directeur général de Robert Half International France. Dans tous les pays, la plus grande partie des recruteurs le fait. C’est en Italie, en Hollande et en Suisse que l’on trouve les recruteurs les plus prudents : ils sont - respectivement - 31%, 30 % et 23 % - à y recourir systématiquement. (20% en France). Au contraire, bon nombre de recruteurs très confiants affirment ne jamais le faire… 40 % en République Tchèque, 34 % en Allemagne et 32 % en Autriche (31 % en France).
Trio de tête des exagérations dans les CV en Europe
Force est de constater que l’embellissement du CV coule encore de beaux jours. Les managers, notamment charge des recrutements au sein de leurs entreprises, constatent encore bien souvent que certains points sont enjolivés :
En France
1) Le contenu réel de l’emploi actuel ou des précédents (53 %)
2) Les responsabilités managériales (45 %)
3) Les compétences linguistiques (42 %)
En Allemagne
1) Les compétences linguistiques (43 %)
2) Les compétences informatiques (41%)
3) Les motifs de départ de l’emploi actuel ou des précédents (38 %)
En Belgique
1) Les motifs de départ de l’emploi actuel ou des précédents (45 %)
2) Les compétences linguistiques (43 %)
3) Les motifs de départ de l’emploi actuel ou des précédents (32 %)
En Italie
1) Les compétences linguistiques (54 %)
2) Les motifs de départ de l’emploi actuel ou des précédents (52 %)
3) Les compétences informatiques (39 %)
*Ces résultats émanent de l’enquête menée par le Groupe Robert Half en avril et mai 2011 auprès de 2187 répondants (ressources humaines, financiers ou dirigeants) dans neuf pays (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, République Tchèque, Suisse) sur la base d’un échantillon représentatif d’entreprises.