Inquiétude record chez les dirigeants de PME/ETI
61 % dirigeants de PME/ETI restent encore confiants pour leur propre activité, soit 11 % de moins en un mois et 19 % de moins qu'en avril 2012. C'est le plus bas niveau observé depuis le lancement de l'Observatoire de la Banque Palatine.
Je m'abonneLe niveau de confiance des dirigeants de PME-ETI est au plus bas depuis début 2011 et les signaux négatifs s’accumulent, indiquent les résultats du 20e Observatoire Banque Palatine des PME/ETI publiés le 18 octobre. En effet, 61 % dirigeants de PME/ETI restent encore confiants pour leur propre activité. Mais ce niveau s’est effondré de 11 % en un mois (72 % en septembre) et a diminué de 19 % depuis le mois d’avril 2012. C’est le plus bas niveau observé depuis le lancement de l’Observatoire.
La confiance en l’économie mondiale (21 % ; -9 points) et en l’économie française (17 % ; -6 points) chute très fortement. Ces indicateurs sont au plus bas depuis décembre 2011.
La majorité des PME/ETI (61 %) sont en ligne avec les objectifs fixés par leurs dirigeants en début d’année. Toutefois, le nombre d’entreprises estimant avoir pris du retard en septembre progresse très fortement (+10 % en un mois).
Seulement 32 % des PME/ETI (-5 %) prévoient une croissance de leur chiffre d’affaires en 2012. La part de dirigeants de PME/ETI envisageant une baisse de leur chiffre d’affaires reste minoritaire (23 %), mais ne cesse d’augmenter depuis le mois de mai (+9 %).
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La réduction des effectifs, un scénario de plus en plus envisagé
Avec cette forte dégradation, les perspectives de réduction d’effectifs se font de plus en plus pressantes : 17 % (+1 %) des PME/ETI envisagent de réduire le nombre de leurs salariés et 10 % (stable) le nombre de leurs cadres. C’est le solde négatif le plus élevé depuis la création de l’Observatoire.
La suppression des 35 heures, premier levier pour améliorer la compétitivité des PME/ETI
Pour rendre les PME/ETI françaises plus compétitives sur le marché mondial, la suppression des 35 heures est perçue comme une priorité. 56 % des dirigeants de PME/ETI estiment qu’elles sont un frein à la compétitivité. 27 % la citent comme cause première. Viennent ensuite l’assouplissement des règles de licenciement accompagné de mesures pour la reconversion des employés, le transfert d’une partie des cotisations patronales vers un impôt. Le renforcement des pôles de compétitivité est préconisé par environ quatre dirigeants de PME-ETI sur dix.
(1) Étude réalisée auprès de 301 dirigeants (CA de 15 à 500 millions d’euros) par l’Institut OpinionWay, en partenariat avec le magazine "Challenges" et la chaîne i>Télé.