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8 dirigeants qui ont hissé leur entreprise dans le top 100 des PME les plus rentables
Pour la deuxième année, Chef d'Entreprise vous propose le classement des PME françaises les plus rentables. Un top 100 enrichi par une rencontre avec certains de leurs dirigeants, qui vous révèlent leur stratégie gagnante pour occuper cette place de choix dans le paysage économique du pays.
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Adopte un mec : le supermarché de la drague en haut du podium
Dès son lancement en 2007, le site de rencontres Adopte un mec marque sa différence. Manuel Conejo et Florent Steiner choisissent "d'inverser les rôles" en donnant le pouvoir à la gent féminine. Avec une communication second degré parfois controversée, qui reprend le langage de l'e-commerce en plaçant les hommes dans la position de marchandises ("déstockage de roux", "arrivage massif de geeks"), ils fédèrent une large communauté autour de leur concept. " En 2012, la création à Paris d'une boutique éphémère mettant en scène des hommes dans des packagings de poupée Barbie grandeur nature a fait exploser la notoriété de la marque et généré 1 300 retombées dans 50 pays ", se souviennent les deux dirigeants.
Dans la foulée, ils déclinent le site à l'international. Avec une croissance annuelle de 24 %, l'entreprise, souvent primée pour sa stratégie et ses campagnes de communication, a créé l'application la plus rentable de France*. Et affiche 15,5 millions d'inscrits cumulés depuis sa création. Prochain défi : " Continuer à capter les utilisateurs de la génération Y, qui font face à une profusion d'informations. Nous adaptons continuellement notre communication pour les surprendre. "
* En 2015, hors jeux vidéo, selon l'institut App Annie (étude 2015).
VSB énergies nouvelles : le développeur fait le plein d'énergies
Développeur, constructeur et exploitant de centrales photovoltaïques et de parcs éoliens, VSB énergies nouvelles opère partout en France. De la recherche de terrains aux solutions de financement, en passant par l'étude de faisabilité et l'implantation puis la gestion des machines, la PME nîmoise a acquis en 15 ans une expertise reconnue dans son domaine. À tel point qu'elle construit et exploite désormais aussi pour le compte de tiers. " Certains développeurs de projets n'ont pas la maîtrise de tous les métiers, cela nous permet d'avoir un poids et un relais sur tout le territoire ", détaille François Trabucco, le directeur.
Mais si, chez VSB, les énergies vertes figurent l'avenir, il faut agir avec bon sens. " Nous considérons que le mix énergétique est indispensable et donc que notre métier l'est aussi. Mais les éoliennes n'ont pas leur place n'importe où n'importe comment, il ne faut pas défricher pour implanter des centrales... Notre responsabilité est d'autant plus forte d'être de bons développeurs, en parfait partenariat avec toutes les personnes concernées. " Reste un challenge de taille : faire face au "bouillon juridique" et aux réglementations qui ne cessent d'évoluer. Sans compter les recours déposés par les riverains dans plus de 70 % des projets, malgré les autorisations délivrées. La technique VSB : " Rester irréprochable, très qualitatif et... flexible. "
Inventiva : l'héritage d'une big pharma couplé au dynamisme biotech
Inventiva, c'est le pari gagnant de deux ex-cadres du géant pharmaceutique Abbott. Quand le groupe américain décide en 2012 de se défaire des historiques Laboratoires Fournier, Frédéric Cren s'associe au docteur Pierre Broqua pour créer une biotech indépendante " afin que tout cela ne disparaisse pas ". Ils réintègrent 72 des employés et héritent d'une plateforme R & D intégrée, d'une chimiothèque de 240 000 molécules dont 70 % sont uniques et de la propriété intellectuelle de deux programmes de recherche. Une solide assise pour l'entreprise, spécialisée dans les traitements innovants contre la fibrose.
Sa stratégie repose sur des partenariats ambitieux : " Nous avons convaincu Abbvie et Boehringer Ingelheim, deux grands laboratoires internationaux, de travailler avec nous. Ils ont de très fortes compétences en interne mais jugent qu'on peut leur apporter quelque chose en termes d'innovation et de réactivité ", estime Frédéric Cren. Un soutien capital, puisque les fonds leur sont versés " au succès ", à mesure que la recherche et les tests cliniques avancent. " Nous avons défini des axes thérapeutiques adressant un besoin médical fort. Notre objectif ultime : voir des produits développés ici soigner des patients dans les prochaines années. " D'ici là, et forte d'une croissance de 48 % en 2015, Inventiva prépare son entrée en Bourse.
Champagne Drappier : l'engagement sur un développement durable
À quoi reconnaît-on un champagne Drappier lorsque l'on n'est pas connaisseur ? Peut-être faut-il regarder du côté de son élaboration, que Michel Drappier veut " artisanale et authentique ". Représentant la septième génération dans ces vignes installées en 1808 près de Colombey-les-Deux-Églises, il y oeuvre au côté de son père, de son épouse et de leurs trois enfants. " Plutôt que de faire quelque chose de bling-bling, de trop apprêté, nous essayons de respecter ce que nous avons sous les pieds, d'interpréter ce que nous avons entre les mains. " Le travail est souvent manuel, une partie des terres est retournée par des chevaux de trait et certaines parcelles sont cultivées en bio.
Sur tout le domaine, certifié carbone neutre, la famille s'efforce d'imprimer la marque du durable. " Plus qu'une tendance, c'est une démarche de transmission. On veut conserver notre indépendance énergétique, financière et technique, et laisser à la huitième génération un domaine le plus nature possible. " Les champagnes de la maison se dégustent partout dans le monde, l'export représentant 65 %.
LMB Aerospace : cap sur les marchés porteurs à l'étranger
" Réaliser un spin-off* permet de dégager des dynamismes et des leviers, de libérer l'énergie d'une PME pour la rendre plus performante. " Pour le dirigeant de LMB Aerospace, constructeur de ventilateurs pour l'aéronautique et la défense terrestre, l'opération a consisté à reprendre, avec le soutien d'un fonds d'investissement, la filiale de groupe dans laquelle il avait fait carrière. Et de la propulser sur le marché mondial. Il vient de faire le grand écart entre la Corrèze et la Floride, d'où il encadre l'implantation de LMB aux États-Unis. " La filiale a son site, son organisation et des employés à 99 % américains. C'est indispensable pour vendre sur ce type de marché plutôt conservateur et fermé. "
Ouvertes fin 2015, les antennes nord-américaine et singapourienne représentent déjà 20 % de l'activité globale. " Nous sommes aujourd'hui un petit groupe, avec un chiffre d'affaires en hausse de 25 % par rapport à 2015 et nous envisageons de faire 18 millions en 2017. " Pour autant, Thomas Bernard exprime sa volonté de rester ancré en Corrèze : " 100 % de nos produits sont conçus et fabriqués ici avec un savoir-faire qui se transmet. En France, on est productif et on sait travailler, il faut le dire. "
* Sortir une société d'un groupe et la rendre indépendante.
Télémaque : l'entreprise qui voit l'avenir en grand
Fournisseur de solutions mobiles et multimédias, l'entreprise valbonnaise Télémaque (au coeur de la technopole de Sophia Antipolis) oeuvre depuis 20 ans dans la prestation de services et d'activités multicanales. D'abord développée pour diffuser ses propres contenus - des services d'astrologie et d'horoscope personnalisés -, la technologie de Télémaque a conquis de nombreux clients professionnels, concessionnaires automobiles, marques de la grande distribution, opérateurs météo... L'entreprise leur met à disposition son expertise en matière d'envois de campagnes marketing par SMS, MMS ou Audiotex.
La clé de la longévité de Télémaque ? S'être adapté à l'apparition de nouveaux médias (applications mobiles, SMS) et à la disparition d'autres (le Minitel a longtemps été leur vecteur principal). Tous les services et produits sont réalisés en interne " par une équipe de développeurs passionnés ", se réjouit Hervé Parsons, le président. En parallèle de l'activité de SMSing qui a boosté ses profits, Télémaque transpose son business model à l'étranger. Les horoscopes sont traduits et exportés en Espagne, Russie, Allemagne, et le dirigeant revendique une forte pénétration du marché américain depuis trois ans : " La conquête de nouveaux marchés est vraiment stimulante. Cela nous motive à rester en pointe sur le développement technologique. "
Zoo de La Palmyre : un réservoir génétique pour les espèces menacées
Fondé entre Royan et Oléron par Claude Caillé en 1966, le parc zoologique de la Palmyre vient de fêter ses 50 ans et ses 30 millions de visiteurs. Une histoire de continuité qui repose avant tout sur une excellente connaissance des animaux et un réel intérêt pour leur sort. Pour Patrick, fils de Claude et dirigeant actuel de l'entreprise, " notre proximité avec les animaux suscite le respect des visiteurs. Ils s'identifient, par mimétisme, aux espèces qu'ils voient ici. C'est fort de réussir à faire passer ça ".
À La Palmyre, l'accent est mis sur la sauvegarde des espèces. " Nous faisons des choses qui n'étaient même pas envisageables, il y a 50 ans, notamment sur la reproduction. C'est la partie la plus intéressante du métier : constituer un réservoir génétique pour des espèces menacées, faire de la recherche sur les maladies, l'alimentation, les installations. "
Patrick Caillé et ses vétérinaires prennent aussi part à des programmes de préservation, à travers un soutien financier ou, lors de réintroductions d'animaux représentés au zoo, en assistant des équipes à l'autre bout du monde. " C'est très bien de les préserver dans les parcs, mais si on peut essayer de le faire dans leur milieu naturel, c'est encore mieux ", défend ce passionné, qui s'emploie à transmettre son métier à son fils Pierre, le nouveau directeur général. Une troisième génération déjà sur les rangs.
DPG-Delta : la synergie entre l'immobilier et la construction
Au commencement était Delta, acteur de l'immobilier d'entreprise dans les Pays de la Loire depuis 1984. En étendant progressivement sa gamme de services, il affiche des résultats en constante progression. De quoi séduire David Pouyanne, dirigeant de DPG oeuvrant dans le même domaine, mais dans le Sud-Ouest. En 2015, au départ en retraite du fondateur de Delta, les deux groupes fusionnent pour devenir DPG-Delta.
" Ce rapprochement était porteur de sens : nous étions sur des métiers complémentaires dans des régions complémentaires, sans nous faire concurrence ", estime le président de la nouvelle entité, qui vient de livrer sa 2 000e réalisation. " Delta est spécialisé en maîtrise d'oeuvre, ingénierie agroalimentaire et contractant général. DPG apporte son savoir-faire en matière de développement de programmes et de financement. Avec un pied dans la construction et un dans l'immobilier, nous n'avons pas de concurrent avec une stratégie similaire. "
L'entreprise veut " pénétrer de nouveaux territoires, nouer des relations de proximité avec le tissu de PME et les collectivités pour proposer des projets sur mesure " dans le cadre de son plan France 2020. Avec l'ambition de " passer de groupe multirégional à acteur national et tripler [son] CA ", en visant 150 millions d'euros à l'horizon 2020.
Top 100 des PME les plus rentables de France
Découvrez en infographie le palmarès établi par Chef d'Entreprise, en partenariat avec Manageo.
