La revue de presse éco de la semaine (18 au 22 septembre)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'information économique du 18 au 22 septembre. Au programme : Xavier Niel, le bad buzz du Medef sur l'éducation, les micro-entrepreneurs, la PME Smoove, les Civic Tech...
Je m'abonneQui sont les patrons les plus influents sur les réseaux sociaux ?
Xavier Niel (Iliad/Free et Station F), Nicolas de Tavernost (groupe M6), Laurent Vimont (Century 21). Voilà les trois dirigeants français qui, dans cet ordre, trustent le podium des patrons plus performants sur Facebook et Twitter, orchestré par Forbes France et Brandwatch Analytics et dévoilé cette semaine.
Un classement pas fondé directement sur le nombre d'abonnés mais prenant en compte d'autres facteurs comme la visibilité ou encore l'engagement. C'est le secteur des médias qui est le plus représenté (23 %). En revanche, seules deux femmes sont présentes dans ce palmarès.
Vélib' : ça roule pour Smoove, mais...
Smoove, c'est cette PME de la région de Montpellier - nominée au dernier Grand Prix des Chefs d'Entreprise - qui a, en juin, raflé le marché des Vélib' à Paris. Elle a refait parler d'elle cette semaine en annonçant le lancement ces jours-ci de 300 recrutements environ. Les négociations menées avec JCDecaux (qui avait auparavant le marché) pour la reprise du personnel de sa filiale CycloCity en charge de l'entretien et de la régulation des vélos sont au point mort, les deux parties ne parvenant pas à trouver un accord. Le groupe de communication extérieure a déposé un recours devant le TGI de Paris et l'audience doit avoir lieu début octobre.
En un an, Smoove est passé de 18 à 48 salariés et une quinzaine de recrutements sont déjà en cours. Les vélos doivent être opérationnels au 1er janvier 2018. Pour la PME, à la tête du consortium qui a récupéré le marché, c'est un contrat à 600 M€ sur quinze ans. À lire sur La Tribune.
Une aide aux PME et start-up pour protéger leurs innovations
Pour éviter aux entreprises innovantes de se faire voler leurs inventions, France Brevets, entreprise détenue par l'État et la Caisse des Dépôts, a lancé cette semaine sa deuxième Fabrique à brevets. L'objectif est d'accompagner les start-up et PME, d'une part pour identifier ce qui dans leur offre doit être protégé, d'autre part pour rédiger et déposer les brevets adéquats. Pour cela, elle a, notamment, été dotée de cent millions d'euros en 2016.
France Brevets se rémunère en prélevant un montant forfaitaire avec des plans de rémunération sur un à quatre ans. Pour les entrepreneurs, pas de cession de licence de brevets, comme cela était le cas au démarrage. La start-up Energysquare, qui propose un chargeur sans fil pour terminaux mobiles - elle était présente au dernier CES - sera accompagnée dans le cadre de ce programme. À lire sur France 24.
Hulot précise son plan climat
Dans un entretien à Libération publié le week-end dernier, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a levé le voile sur certaines mesures de son plan climat lancé en juillet 2017.
Entre autres, il a ainsi annoncé, pour 2019, la transformation du CITE en prime, récupérable immédiatement à l'issue des travaux, plutôt que plusieurs mois plus tard après avoir déclaré ses impôts. "Pour les ménages aux moyens limités, c'est une réelle avancée. Car cette mesure, qui profitait surtout aux plus aisés, deviendra accessible à tous", explique le ministre. Une bonne nouvelle aussi semble-t-il pour les artisans du bâtiment, qui voient ainsi leur cible de prospects s'élargir.
Dans le même objectif, Nicolas Hulot a également évoqué le dispositif des "certificats d'économie d'énergie" qui doit servir à encourager, en proposant jusqu'à 3000 euros pour les ménages éligibles, le changement des chaudières au fioul par des équipements moins polluants.
Micro-entrepreneurs : une pérennité toute relative
Alors qu'Emmanuel Macron veut encourager le développement du statut de la micro-entreprise et que le nombre de création croît depuis 2010, une récente étude de l'Insee analyse que la pérennité de ces entreprises reste faible. Selon La Tribune, si 360 000 micro-entreprises ont été immatriculées en 2010, leur activité n'est, en revanche, pas toujours prouvée. Sur le premier semestre 2010, 38 % des micro-entrepreneurs n'ont jamais été en activité. Sur les 62 % restant, seuls 23,5 % sont toujours actives en 2015.
Un chiffre à comparer avec les entreprises dites "classiques", qui obtiennent une activité à cinq ans largement supérieure, à 60,4 %.
Le CETA entre en vigueur provisoirement
C'est ce jeudi 21 septembre que l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne entre en vigueur, en tout cas provisoirement, selon Les Echos. Après qu'il ait fait l'objet de nombreuses négociations dans l'ombre, le traité doit encore être ratifié par la totalité des 38 parlements nationaux. Aujourd'hui, seuls cinq pays l'ont signé (Lettonie, Danemark, Espagne, Croatie et Malte).
Néanmoins, cette entrée en vigueur, plusieurs fois repoussée par le passé, fera vraisemblablement évoluer les conditions d'exportations des entreprises et notamment des PME. Il prévoit notamment une suppression des droits de douanes entre Montréal et Bruxelles sur un certain volume de marchandises, des conditions de concurrences équitables ou encore une ouverture facilitée pour les entreprises souhaitant s'installer outre-Atlantique.
Le bad buzz du Medef sur l'Éducation
"Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail". Voilà la phrase qui suscite une polémique cette semaine auprès des enseignants et de l'Éducation nationale. Publiée le 20 septembre par le compte Twitter du Medef, cette phrase fait l'objet de vives critiques sur les réseaux à commencer par le ministre de l'Éducation nationale. Jean-Michel Blanquer, "consterné", a demandé "le retrait immédiat" du slogan.
Toujours est-il que le Medef justifie son tweet, d'après France Info, par les dysfonctionnements qui existent dans l'Éducation nationale et l'appelle à "améliorer sa performance". "C'est bien l'école d'aujourd'hui qui débouche sur un chômage de masse des jeunes français, une éducation trop académique et pas assez professionnelle", précise le service de presse. Une provocation assumée liée au lancement d'un manifeste pour rebâtir l'Éducation et l'Enseignement supérieur.
Les patrons de PME et ETI ont le moral
52 % des patrons de PME et ETI estiment que la réforme du travail les aidera à embaucher. C'est l'un des enseignements d'un baromètre de la Banque Palatine réalisé auprès de 400 dirigeants en septembre 2017. Ils étaient 38 % à le penser s'agissant de la loi El Khomri.
Ce baromètre révèle surtout leur volonté d'investir allant de pair avec une confiance dans l'avenir. "L'indice Investissement Banque Palatine est à son plus haut historique. Cet indice est composite: il mêle les prévisions d'activité, d'emploi, d'investissement et de confiance, à 6 mois", dévoile Pierre-Yves Dréan, directeur général de la banque, sur le site de BFMTV.
La Civic Tech à l'honneur à l'Assemblée nationale
A l'initiative de Make.org, plateforme de sondages en ligne axée sur les questions de société et de citoyenneté, onze start-up de la Civic Tech étaient cette semaine invitées à l'Assemblée nationale, afin de pitcher leur projet en présence de François de Rugy, président, et de cent députés. Leur objectif commun : réinventer les relations entre les élus et les citoyens en proposant des outils adaptés.
Parmi les start-up figuraient par exemple Fluicity, qui développe une application où élus et citoyens peuvent échanger et coconstruire des projets, ou encore Accropolis, qui retransmet sur Youtube des débats politiques, en les commentant pour les rendre accessibles. À découvrir sur L'Express.
Younited Crédit, leader des levées de fonds pour les fintech françaises
Un pas de géant. En annonçant avoir levé 40 millions d'euros pour s'étendre sur de nouveaux marchés, la fintech Younited Credit, spécialisée dans la distribution de prêts à la consommation via une plateforme en ligne, s'illustre comme la fintech française la plus prolifique en termes de levé de fonds, d'après Les Echos. Capitalisée à hauteur de 103 millions d'euros, Younited Credit voit notamment Bpifrance, Matmut et la société de gestion Zencap entrer au capital.
Une position de leader qui la fait figurer en tête des fintech hexagonales, devant HiPay (70 millions d'euros) et le Compte Nickel (39 millions d'euros). Pourtant, ce dynamisme de l'écosystème en France est à nuancer au regard de la vigueur du secteur en Europe. Le Suédois iZettle qui a annoncé récemment avoir levé 30 millions d'euros, avait réalisé un tour de table précédent à hauteur de 146 millions d'euros.