Quand le RSI répond aux Pendus
Lundi 24 novembre, une rencontre est prévue entre les représentants de la caisse RSI du Languedoc-Roussillon et les porte-parole du collectif Les Pendus, à la CCI de Carcassonne. Le directeur du RSI revient sur les principaux griefs faits à l'opérateur d'Etat.
Je m'abonne"Nous ne nions pas les difficultés des entreprises mais nous ne pouvons pas laisser dire que le RSI n'est à l'écoute de rien." C'est de cette façon que Matthieu Perrot, directeur du RSI Languedoc-Roussillon, souhaite remettre les points sur les "i" à la suite de l'ampleur prise par le mouvement des Pendus. "Dès la création du mouvement, nous avions proposé une rencontre avec les représentants du collectif, qu'ils ont refusée, puis qui avait eu lieu quelques jours plus tard, le 12 novembre 2014, à la préfecture", affirme-t-il. Prochaine échéance : lundi 24 novembre 2014 pour "mieux cerner les revendications."
Les premières portent sur des situations individuelles. "Nous devrions prendre connaissance des dossiers les plus sensibles, auxquels nous porterons une attention particulière", poursuit Matthieu Perrot. La deuxième partie des revendications porte sur l'évolution de la protection sociale des indépendants. Les présidents de l'Urssaf et du RSI auront ainsi une vision plus précise des demandes, qu'ils feront remonter à leur caisse nationale. "Le RSI est un opérateur de l'Etat, la suite sera du ressort du ministère de la Santé et des Affaires sociales", reprend le directeur du RSI Languedoc-Roussillon.
Faire taire les idées fausses
De fait, la direction de la communication du RSI a fourni aux médias un document exhaustif afin d'apporter des précisions sur les cotisations et les prestations sociales des travailleurs indépendants (voir p.4 de l'article). Et de mettre fin à la circulation d'un certain nombre d'idées fausses. "Les Pendus disent que les retraites des artisans et des commerçants sont moins importantes que celles des salariés. C'est faux ! Elles sont alignées sur celles des salariés depuis 1973. A cotisations égales, retraite égale sur le régime de base", rétorque Matthieu Perrot.
Autre point de tension : les droits maternité santé, moins élevés que ceux des salariés, selon le mouvement de travailleurs indépendants. "Faux également. Ils sont les mêmes depuis 2001. Concernant les jours de carence en cas de maladie, il est vrai que ceux des salariés sont au nombre de trois et ceux des indépendants au nombre de sept, et qu'il n'existe pas d'assurance chômage pour les indépendants. Mais, dans le premier cas, les cotisations sont moins importantes du fait du choix des indépendants. Et, dans le second, inexistantes, pour les mêmes raisons", décrypte le directeur du RSI Languedoc-Roussillon.
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