3 étapes pour se tailler une e-réputation sur mesure
Comment émerger quand on se lance sur internet ? Comment réussir à générer des ventes quand on n'est pas connu ? En misant sur son identité numérique. Un travail de professionnel, qui passe par l'intégration de la Toile et des réseaux sociaux dans sa stratégie de communication.
Je m'abonneUne description juste de l'activité, des avis positifs, une note favorable, des termes élogieux... bref, le contenu qui remonte des premières pages Google doit impérativement être informatif ou laudatif pour l'entreprise qui a tapé son nom dans le moteur de recherche. "Sa réputation numérique en dépend, de même que son business", avertit Emmanuel Bachellerie, directeur du pôle institutionnel de l'agence Thomas Marko & associés. Sa méthode pour réussir ? "Associer la publicité, pour vendre, au social média, pour pérenniser l'activité en créant de l'empathie", affirme-t-il.
Écouter pour mieux communiquer
Reste à savoir de quelle manière et avec quel discours toucher sa cible. Le sondage est l'outil idéal pour cela. Au moment de sa création, il y a un an, la marque de prêt-à-porter Balsamik a ainsi commandé une étude Ipsos pour cerner les attentes de sa cible, les quinquagénaires. Le bilan est sans appel : la moitié d'entre elles dit avoir du mal à trouver des vêtements qui leur vont bien.
Une information qui fait immédiatement grand bruit, le buzz est lancé. Cela déclenche alors la seconde étape orchestrée par l'agence Thomas Marko & Associés : un manifeste, signé par "les vraies victimes de la mode" et publié dans les magazines féminins, ainsi que sur le web. Pour enfoncer le clou, des bannières vidéo, dénonçant la frustration des femmes vis-à-vis de la mode, sont lancées. Mission accomplie : sur la Toile, Balsamik et son positionnement inédit, centré sur les femmes mûres, émerge.
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Miser sur les réseaux sociaux
Sachant que la réputation d'une entreprise passe surtout par sa relation avec ses abonnés sur Facebook ou Twitter, Balsamik investit dans les réseaux sociaux. "Car aujourd'hui, l'acte d'achat transite par la communauté", confie Emmanuel Bachellerie. La preuve : au bout d'un an à peine, Balsamik affiche un taux de notoriété assistée de 51% auprès des plus de 40 ans. Et revendique 45 000 utilisatrices uniques chaque jour, 1,5 million de visites chaque mois. Quant au compteur Facebook, il affiche alors 50000 fans, plus de 15000 likes et 5000 commentaires. Pour arriver à ce résultat, la société a beaucoup dépensé dans les jeux concours.
De même que la petite entreprise familiale Gemmyo, spécialisée dans la vente de bijoux de luxe en ligne. À son lancement, la marque a travaillé avec Creads, pour lancer un divertissement sur Facebook. L'idée était de se faire connaître en développant une image de produits qualitatifs à moindre coût. L'opération est simple : une page dédiée, un produit à remporter et un renvoi vers le site pour choisir sa configuration. Bilan : 10578 visiteurs uniques en quatre jours et 1483 participants.
Interagir avec les consommatrices
Dans le secteur du luxe, la décision d'acheter sur Internet s'avère souvent compliqué à prendre. Pour le joaillier, dont le panier moyen s'élève à 800 euros, le plus important est d'inspirer confiance. D'où l'importance, une nouvelle fois, de disposer d'une bonne e-réputation. Pour y arriver, Gemmyo mise sur l'interactivité. Objectif : établir des liens de connivence et de confiance. La griffe incite ainsi ses clientes à dessiner des bijoux qui figureront, par la suite, dans leur catalogue. C'est ainsi qu'est née la bague Emeline, du nom de sa créatrice. Une proximité qui engendre de la fidélité. Fort aujourd'hui de quelque 28000 fans, le site affiche un taux de réachat de 15%. Ce qui lui permet de prévoir un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros pour son deuxième exercice en 2014.
Pour Balsamik, qui compte à l'heure actuelle 212 000 clientes, renforcer les liens se traduit dans l'immédiat par une campagne "anti-cliché". Ce sont ses propres clientes que la marque va placer devant l'objectif, via un casting sur Facebook. Réaction immédiate : le compteur du réseau social s'affole, enregistrant plus de 5200 nouveaux fans en deux jours! Preuve que le message est bien passé.
Si Gemmyo et Balsamik performent dans la mise en place de leur e-réputation, ce n'est pas le lot de toutes les entreprises loin de là :
- 26% maîtrisent ces pratiques
- Seulement une entreprise sur trois sait comment influencer sa e-réputation
- Une entreprise sur deux ne sait pas mesurer sa e-réputation
- Pour deux tiers d'entre elles, l'impact sur les ventes est jugé trop faible.
Source : Idaos.com, mars 2014