L'entreprise 2.0, une réalité ?
Avec les nouvelles technos, on ne travaille pas aujourd'hui - ni demain - comme hier. Aastra France, spécialiste des moyens de communication, s'est penché sur la question. Résultat : les outils 2.0 sont plutôt bien connus des entreprises, tout comme leurs avantages. Mais des freins persistent...
Je m'abonneLes nouvelles technologies changent de façon irrémédiable nos méthodes de travail. La révolution est en marche. Mais les entreprises ont-elles pris le train en marche ?
L'Aastra Handbooks ("Êtes-vous un collaborateur 2.0 ?") tente de dresser un état des lieux.
Premier enseignement : si le travail collaboratif (partage de documents, réunions virtuelles...), le Web 2.0 (blogs, RSS, etc.) et les réseaux sociaux (Facebook et autres) sont connus des professionnels français interrogés (dirigeants, directeurs commerciaux ou marketing, directeurs ou responsables des systèmes d'informations de TPE, PME et de grandes entreprises), certaines notions telles l'e-recommandation et l'e-réputation restent relativement méconnues.
En premier lieu, elles y voient un moyen de fluidifier les échanges et les partages des connaissances (76 %), de favoriser l'intelligence collective et la co-innovation (65 %), de faciliter les interactions et la communication entre collaborateurs (48 %), de se doter d'une image plus moderne (39 %) et de réduire les coûts de transport (37 %).
Si les avantages sont nombreux et reconnus par les entreprises, elles ne passent pas forcément à l'action...
Lire aussi : Intégrer l'IA générative dans son entreprise : une question de technologie ou de culture ?
Pourquoi les entreprises n'adoptent-elles pas massivement ces nouvelles méthodes de travail ? Il faut d'abord y voir des freins psychologiques et culturels de la part des utilisateurs : résistance au changement, volonté de ne pas partager ses documents et ses idées... Autre facteur explicatif : les bénéfices des ces outils laissent encore sceptiques. 20 % n'en ont pas besoin ou n'en voient pas l'utilité. La complexité et le manque de temps à y consacrer sont également des obstacles importants aux yeux des salariés. Enfin, 34 % des entreprises craignent pour la confidentialité et la sécurité de leurs données.
D'ailleurs, 62 % d'entre elles interdisent à leurs collaborateurs l'accès à certains sites. Facebook en tête, suivi par YouTube puis Twitter. Les raisons ? À cause de " l'image véhiculée, de la sécurité des données, de la fuite d'informations stratégiques, et surtout de la dispersion du temps de travail des salariés ", indique l'étude.
Quant aux autres, celles qui laissent leurs salariés libres de surfer où bon leur semble, elles évoquent, à 54 %, la responsabilisation des utilisateurs et la mise en place d'une charte informatique, encadrant les usages 2.0. D'autres (23 %) estiment que ces nouveaux outils font partie du cadre de travail actuel. Enfin, 23 % d'entre elles jugent leurs compétences techniques insuffisantes sur le sujet et, de ce fait, n'encadrent rien.