Crise ou pas, les PME intègrent le développement durable dans leur stratégie
Une petite entreprise sur deux emploie un salarié qui se consacre aux enjeux du développement durable, selon le deuxième baromètre CSA-Generali pour “Entrepreneurs d'avenir” publié le 17 mai.
Je m'abonneEn dépit de la crise, les dirigeants de PME-PMI maintiennent leurs engagements dans les domaines du développement durable et de la responsabilité sociétale. Voici l'un des enseignements du deuxième baromètre CSA-Generali pour “Entrepreneurs d'avenir” intitulé “Les décideurs face aux défis de la société” et publié le 17 mai. Quelles que soient les questions évoquées en matière d’éthique, de développement durable ou de considérations sociales, c’est entre huit et neuf entrepreneurs sur dix qui sont convaincus que leur entreprise doit s’engager activement sur ces questions.
Un dirigeant de PME-PMI sur deux pense que la prise en considération des différents enjeux de développement durable et de responsabilité sociétale modifiera les fondamentaux de l’organisation de leur entreprise avant 5 ans. Pour 55 % des PME-PMI, il y a déjà une personne dédiée à ces questions.
De plus, en dépit des aléas conjoncturels, les chefs d’entreprises sont en grande majorité (74 %) convaincus de la nécessité de modifier leur modèle économique pour intégrer les différents enjeux de développement durable. La mise en place d’un reporting sociétal et environnemental concerne déjà 21 % des PME-PMI et quasiment autant (19 %) envisagent de le faire, chiffres qui montrent, par la mise en œuvre d’une action concrète, la dynamique d’intégration de ces enjeux.
Cette dynamique est d’autant plus flagrante que ce sont les acteurs les plus proches des entreprises et les plus influents sur leurs performances économiques qui en sont les principaux enjeux à savoir les salariés, les clients et les fournisseurs.
– Le respect des droits fondamentaux de la personne : 98 % des dirigeants de PME-PMI revendiquent cet engagement pour leur entreprise (dont 75 % “tout à fait”).
– Les conditions et le bien-être au travail, pour 99 % des interviewés (dont les 2/3 “tout à fait”).
– La lutte contre la pollution, revendiquée par 94 % des interviewés (dont les 2/3 “tout à fait”).
– Une politique d’achats “responsable” est également revendiquée par 94 % des interviewés (dont 1 sur 2 “tout à fait”).
Et pourtant la crise est passée par là…
76 % des dirigeants de PME-PMI déclarent dans l’enquête 2011 qu’ils ont été touchés par la crise, proportion à comparer aux 66 % enregistrés dans l’enquête 2009 (+10 points). Si 56 % des interviewés pensent que, dans leur activité, la crise est plutôt derrière eux, ils sont encore 35 % à penser qu’elle est encore devant eux.
Face à des priorités à court terme plus pressantes, il n’est pas étonnant de constater un léger repli sur les problématiques les plus “macro sociétales” comme la lutte contre le changement climatique (passage entre 2009 et 2011 de 88 % à 82 % des entrepreneurs soucieux que leur entreprise s’engage dans ce domaine) ou bien plus proche des contraintes économiques comme l’éthique et la transparence des affaires (repli de 97 % à 92 % de la proportion d’entrepreneurs revendiquant leur engagement dans ce domaine) ou le chômage et la précarité (repli de 91 % à 84 %).
Le repli reste cependant limité et le contexte de crise a même pu favoriser certaines initiatives : la mise en place de l’évaluation de l’impact environnemental de l’activité de l’entreprise concerne 28 % des PME-PMI en 2011 contre 20 % en 2009 ; l’équipement en source d’énergie renouvelable est passé de 14 % à 19 % sur la même période.