Prélèvement à la source : les chefs d'entreprise inquiets
Alors que le prélèvement à la source doit être instauré dès 2018, le baromètre KPMG met en avant les inquiétudes des chefs d'entreprise. Complexité administrative, temps passé et coût sont les principales craintes des dirigeants.
Je m'abonneL'instauration du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu à l'horizon 2018 continue d'alimenter le débat sur les conditions de sa mise en place par les entreprises et l'administration.
Le baromètre KPMG-CGPME met en avant qu'une majorité de dirigeants appréhendent le dispositif : ils sont en effet 54 % à se dire inquiets face à cette réforme.
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- KPMG France (@KPMG_France) 26 juillet 2016
Selon l'étude, qui recensent les avis de 401 dirigeants, les raisons de cette peur sont multiples. La complexité administrative de la procédure, le temps à y consacrer ainsi que le coût de la mise en place apparaissent comme les principales craintes pour près de quatre chefs d'entreprise sur cinq.
Des impacts en interne ?
L'étude révèle par ailleurs que pour 66 % des dirigeants interrogés, le prélèvement à la source impactera l'organisation interne de leur entreprise. Ils sont également plus d'un sur deux à penser qu'il y aura des incidences sur leurs relations avec les salariés (55%). A l'inverse, la proportion de dirigeants qui prévoient des conséquences positives du dispositif sur ces deux critères est assez faible (respectivement 6% et 8%).
Par ailleurs, si sept dirigeants sur dix (71%) estiment qu'une compensation financière - indexée sur la masse salariale la première année - faciliterait la mise en oeuvre de la réforme, ils sont en revanche un peu plus (74 %) à préférer le déploiement d'une assistance en ligne gratuite.
Enfin, les chefs d'entreprise s'accordent pour dire que l'année de transition lors de la mise en place du prélèvement à la source n'aura aucune incidence sur les versements de rémunérations et de primes en 2017 (70%) ainsi que sur les dons aux entreprises (61%).