Auto-entrepreneur : 3 conseils pour optimiser ses revenus

Manuel Dessalces, fondateur de l'École des Entrepreneurs Français recommande aux auto-entrepreneurs de réaliser une veille constante autour de l'optimisation fiscale.

S'intéresser à son statut juridique et son régime fiscal

Chaque statut juridique a des conséquences sur la fiscalité de son entreprise. Il convient de choisir celui qui convient le mieux à ses besoins. C'est à l'entrepreneur qui est responsable du choix final, même après conseil auprès d'avocats fiscalistes. « Nous sommes plus à même de connaître ce que l'on souhaite et savoir ce dont nous avons besoin», assure le formateur. Certains préfèrent se rémunérer tandis que d'autres espèrent capitaliser sur leur entreprise dans le but de la revendre. Pour la première option, un régime de travailleur non salarié est plus avantageux qu'une SAS. Par ailleurs, les indépendants ont tendance à rester en auto entreprise trop longtemps. En effet, nombreux sont ceux qui ne font pas évoluer leur statut tant qu'ils n'ont pas dépassé le plafond de revenus autorisé : « dès lors qu'on en comprend les rouages, il est souvent avantageux de changer bien avant », insiste l'entrepreneur.

Se pencher sur la comptabilité

Les indépendants ont intérêt à connaître les dépenses considérées comme des charges déductibles. Effectivement, l'entrepreneur peut toucher des défraiements pour de multiples dépenses professionnelles. C'est le cas pour l'entretien de ses vêtements professionnels ou le déplacement pour rencontrer un client. De la même façon, les indépendants exerçant leur activité chez eux peuvent réduire certaines charges comme l'électricité ou le chauffage. « Ces défraiements sont calculés par des barèmes de l'état », rappelle l'expert.

Ne pas oublier les chèques vacances

Les auto-entrepreneurs ont le droit aux chèques vacances. « Il existe un plafond jusqu'auquel il est autorisé d'acheter des chèques vacances », souligne Manuel Dessalces. Une somme d'argent versé sous forme de rémunération est soumise aux cotisations sociales et aux impôts, contrairement aux chèques vacances qui en sont exonérés. En 2024, le montant maximum de ces chèques est de 529 euros. Cette somme varie chaque année et dépend de l'évolution du Smic.

Quelles sont les erreurs à éviter ?

« Il faut éviter de faire confiance aveuglément aux comptables ou aux avocats », estime l'entrepreneur. L'indépendant délègue à un comptable les actions, l'analyse peut être, et le conseil, mais pas la responsabilité ni le résultat de son entreprise. Manuel Dessalces met également en garde les auto-entrepreneurs à propos d'internet. « On lit beaucoup de choses contraires sur Internet parce que les écrits restent des années durant alors que les lois changent chaque année, voire plusieurs fois par an », souligne-t-il.