Fournisseurs : le coût des défaillances baisse de près de 10 % sur un an
Les défaillances ont représenté une charge de 325 M € en janvier 2011 pour les fournisseurs, selon l'Observatoire de Coface dont les résultats ont été publiés le 25 février.
Je m'abonneSi l’on compare sur l'année écoulée le coût cumulé des défaillances pour les fournisseurs (somme des encours fournisseurs des entreprises qui ont fait défaut), l’amélioration est significative. C'est ce qu'indiquent les résultats de l'Observatoire des défaillances de Coface de janvier 2011 publiés le 25 février. Les défaillances ont représenté une charge de 325 M € en janvier 2011, soit une baisse de 9,9 % par rapport à janvier 2010. Le coût cumulé des défaillances sur les douze derniers mois est ramené à 3,7 Mds € d’euros, en baisse de 22,4 % par rapport à la même période l’an passé.
Malgré ce net recul, les fournisseurs continuent d’être les premiers créanciers des entreprises défaillantes, puisque la part de la dette fournisseurs représente 28,4 % du montant total du passif de ces entreprises, devant les banques et l’État (environ 16 % chacun). Pour comparaison, la part de la dette fournisseurs dans le bilan des entreprises en bonne santé est d’environ 8 % et celle des banques environ 12 %.
PME et grandes entreprises : le poids dans le coût des défaillances s’accentue en janvier
Depuis deux mois, l’Observatoire pointe une augmentation de la part des PME et grandes entreprises dans le coût des défaillances. Si pour cette catégorie d’entreprise, la répartition des encours fournisseurs était de 45,6 % en novembre et 46 % en décembre 2010, elle grimpe à 47,6 % en janvier 2011. La tendance s’inverse pour les TPE : 54,1 %, ensuite 53,8 % fin décembre dernier pour descendre à 52,1 % en janvier 2011.
« L’idée d’un retour à une situation hors crise, envisagée récemment par la stabilisation de la part des TPE dans le coût des défaillances aux niveaux de 2007, semble contrariée par l’accentuation en janvier des défaillances des PME et des grandes entreprises, note Jean-Yves Bajon, directeur général de Coface Services. A priori passager, ce léger retournement reste cependant à surveiller dans les prochains mois, sa confirmation pouvant entraîner des conséquences sociales et financières non négligeables. »