Le Medef entre en campagne pour libérer les entreprises
"1 million d'emplois en 5 ans...c'est possible !", scande le Medef. Pour sa rentrée, l'organisation patronale démarre sur les chapeaux de roues avec une série d'opérations de communication (livre blanc, site internet...). Objectif : alléger les charges des entreprises pour favoriser les embauches.
Je m'abonneCréer un million d'emplois d'ici à 2020. C'est autour de ce cap que se mobilise le Medef aujourd'hui. Clip de présentation, "livre jaune" de propositions, site internet dédié, labellisation d'opérations en faveur de l'emploi, distribution de pin's, création d'un hashtag (#1million)... C'est avec un véritable arsenal de communication que l'organisation patronale a officiellement dévoilé, mercredi 24 septembre 2014.
Galvanisée plus que jamais depuis la sortie de son manifeste et la déclaration d'amour du Premier ministre aux patrons lors de l'Université d'été du Medef, l'organisation patronale le martèle : après les beaux discours, place à l'action. Outre l'accélération du déploiement du Pacte de responsabilité, le Medef propose d'aller plus loin pour alléger les charges pesant sur les entreprises et freinant, selon lui, la création d'emplois en France. Il pointe en particulier quatre axes de réformes à adopter dès aujourd'hui.
Le Medef appelle d'abord à simplifier le dialogue économique et social et à déréglementer le Code du travail. Parmi les mesures prioritaires avancées, l'organisation plaide pour la révision du cadre légal du marché du travail, l'assouplissement des règles des contrats de travail ou encore l'accélération de la réforme de l'assurance chômage.
Autre cheval de bataille, l'amélioration de la compétitivité-coût des entreprises à travers l'allégement des charges sociales patronales et la simplification et la réduction de la fiscalité des entreprises. Pour limiter le coût de l'énergie des entreprises, le Medef appelle également le gouvernement à favoriser le développement de nouvelles filières (ex : gaz de schiste), à en soutenir d'autres (ex : nucléaire) sans en pénaliser certaines (ex : industries énergivores mais compétitives). Renforcer la compétitivité des entreprises passerait aussi par l'amélioration de l'accès au financement et par un retour à un euro moins fort à l'échelle européenne et mondiale.
Priorité aux "verrous" sociaux
Troisième axe d'actions, le soutien à l'investissement notamment dans le BTP et du côté de la commande publique. Enfin, le Medef défend le déblocage rapide de "verrous" sociaux comme la révision des seuils sociaux, l'augmentation de la durée annuelle de travail via l'optimisation des jours fériés ou encore l'allégement des contraintes administratives liées à la formation.
L'organisation patronale avance également des pistes de réformes sectorielles en particulier dans le commerce (ex : ouverture le soir et le dimanche, simplification de l'urbanisme commercial, etc.). Par ailleurs, elle souhaite l'accélération des mesures gouvernementales prises dans la construction (ex : retour au prêt à taux zéro, soutien à la rénovation énergétique, lutte conte la concurrence déloyale...).
Un ensemble d'initiatives défendues de longue date par un Medef qui s'impatiente, et le fait savoir. Sur un ton un brin provocateur, le nouveau clip de l'organisation conclut d'ailleurs : "Alors, on se bouge enfin ?"
Consultez le "livre jaune" du Medef :