Golem.ai, l'intelligence artificielle éthique
Développer une intelligence artificielle frugale qui analyse les documents complexes. C'est le concept de Golem.ai, une start-up créée en 2016. La structure vient de lever 5 millions d'euros pour accélérer sa commercialisation, notamment la réponse automatique aux e-mails et l'analyse des appels d'offres. Thomas Solignac, CEO de la start-up, explique son produit et ses axes de développement.
Analyser les documents complexes grâce à l'intelligence artificielle (IA). C'est le concept de Golem.ai, une start-up de 45 salariés créée en 2016 . "Il y a énormément de texte dans les bases de données des entreprises. Notre IA permet de donner du sens au texte pour, par exemple, répondre automatiquement aux e-mails ou aux appels d'offres", explique Thomas Solignac, CEO et cofondateur de la structure.
L'entreprise travaille principalement avec la défense, les banques, les assurances ou encore le retail. Surtout, elle développe une technologie frugale : "Notre IA consomme peu d'énergie. Par exemple, pour analyser 100 pages de documents, nous n'émettons que 100 grammes de CO2. A titre de comparaison, l'IA des Gafa consomme jusqu'à 300 tonnes de CO2 rien que pour préparer l'IA", assure-t-il
Pour se développer, Golem.ai vient de lever 5 millions d'euros. Un montant qui va permettre à la start-up d'accélérer la distribution de son produit. Parallèlement, le dirigeant souhaite améliorer la plateformisation de sa technologie. En clair, permettre à des partenaires d'intégrer Golem.ai de façon autonome. "Les projets d'IA ne sont pas des projets de logiciel classique. Cela a donc pris du temps avant d'arriver à une vraie forme d'industrialisation de cette technologie", souligne Thomas Solignac.
Enfin, la start-up défend une approche éthique de l'IA. En effet, pour le dirigeant, les projets et la technologie ne sont pas neutres. "L'un des problèmes que l'on rencontre souvent, c'est que l'IA ne soit pas neutre et qu'elle soit discriminante. Nous faisons donc de l'IA transparente de A à Z, ce qui permet de réguler plus facilement les biais potentiels", conclut le CEO.