Les entreprises ont continué à soutenir le pouvoir d'achat de leur employé en 2024

Les politiques salariales des entreprises ont continué de soutenir le pouvoir d'achat en 2024. En effet, le budget NAO (Négociation annuelle obligatoire) atteint 3,5 % pour l'année 2024, selon l'Observatoire annuel de la Performance Sociale et des Rémunérations, publié par LHH. Si ce budget est en recul par rapport à 2023 (où les augmentations avaient atteint un record à 4,7%), il reste tout de même élevé comparé à ceux de ces dix dernières années.

Dans le détail, les mesures salariales des sociétés en 2024 continuent de privilégier largement les augmentations générales et plus particulièrement des populations non-cadres. Ainsi, les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise en bénéficient dans plus de 3 entreprises sur 4. Les cadres, dont les augmentations envisagées s'établissent a 3,3%, en bénéficient dans un peu plus d'une entreprise sur deux.

Pour faire face au contexte économique et social, les employeurs ont poursuivi la mise en place de mesures significatives et diversifiées. Concrètement, 16 % des entreprises avaient prévu une clause de revoyure et ont été amenées à renégocier le budget alloué initialement face au contexte économique et social. De la même façon, 62 % des entreprises ont adopté des mesures complémentaires avec des budgets ou primes de différentes natures favorisant le pouvoir d'achat.

Vers un retour à la normale en 2025

Les prévisions 2025 marquent une forme de retour à la normale avec une prudence visible. Le taux médian prévisionnel des augmentations salariales s'annonce ainsi à date à 2,8 % pour l'année 2025. Cette baisse s'explique par la constance de l'activité économique pour 47 % des entreprises ainsi qu'un climat social stable pour 3 entreprises sur 4. Néanmoins, le contexte encore instable accompagné d'une décélération continue de l'inflation, les prévisions pour l'année 2025 révèlent une certaine prudence de manière générale.

Méthodologie : L'enquête menée a permis de recueillir les pratiques de 150 entreprises, concernant près de 1 million de salariés de tous secteurs, tailles et chiffres d'affaires.