La transidentité en entreprise : un sujet tabou
Les chercheurs d'emploi attendent davantage d'inclusivité de la part de leur employeur. Néanmoins, la question de la transidentité reste un sujet difficile à aborder en entreprise, selon une étude d'Indeed.
Je m'abonneEn mars dernier, les athlètes transgenres ont été exclus de la catégorie féminine pour les compétitions internationales. Une décision qui reflète le tabou de la transidentité dans la société. Dans le sport comme en entreprise, leur intégration reste un sujet sensible. En effet, la transidentité est encore perçue comme un sujet tabou dans les entreprises par 80 % des recruteurs, selon une récente étude d'Indeed. Par ailleurs, la même proportion de recruteurs interrogés estime qu'en France, le fait d'être ouvertement trans reste un obstacle à l'embauche.
Au sein de l'entreprise, des attitudes hostiles perdurent envers les personnes trans selon l'étude. Pour preuve, 74 % des recruteurs considèrent que les personnes trans ou en cours de transition subissent des actes de violence et de harcèlement de la part de leurs collègues. De plus, 69 % des recruteurs reconnaissent que les personnes transgenres endurent également du harcèlement de la part de leur hiérarchie. Ainsi, 85 % des recruteurs ont le sentiment qu'être trans ou vouloir entamer une transition reste difficile à révéler au travail aujourd'hui.
Lire aussi : La santé mentale en entreprise : un tabou français ?
L'inclusivité, un sujet important pour les candidats
Parallèlement à ce constat, la question de l'inclusivité en entreprise est importante pour les chercheurs d'emploi. Ce ressenti est partagé par les recruteurs puisque 79 % d'entre eux estiment que le discours de leur entreprise en matière d'inclusivité compte pour les candidats qu'ils rencontrent. D'après l'étude, l'inclusivité des personnes transgenre semble être une question de génération.
Les chiffres montrent que les recruteurs de moins de 35 ans perçoivent davantage d'attentes (87 %) de la part des candidats que leurs aînés (65 %). Néanmoins, la majorité des recruteurs (71 %), tout âge confondu, reconnaissent que leur entreprise a un rôle à jouer pour faire avancer les mentalités à l'égard des personnes trans.