Aides non réclamées : la préoccupation majeure de la ministre chargée des PME

Elles peinent à remonter la pente, à traverser une crise ou dépasser un accident de vie et pourtant elles ne sollicitent aucune aide. Elles, ce sont les entreprises, petites ou grandes du commerce de proximité à la belle PME. Toutes connaissant les aléas qui incombent à la vie entrepreneuriale, et pourtant.

Pour Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, les raisons qui justifient cette inertie sont diverses. La première reste la complexité d'accès. La France, rappelons-le, est la championne du monde des démarches administratives.

La seconde raison évoquée est la mauvaise communication. La ministre l'avoue : « j'ai à coeur d'améliorer la communication autour des aides et des dispositifs auxquelles les entreprises ont droit et dont elles ne sont toujours au courant ».

Enfin, la troisième raison peut surprendre mais elle est philosophique. Dans certain cas, comme pour le RSA par exemple, la honte d'y être affilié peut parfois en être la cause. Ce dernier cas de figure reste néanmoins relativement marginal.

Pour palier à ces manquements, Olivia Grégoire oeuvre activement à la mise en place d'une plateforme unique dans laquelle seront référencés tous les financements et aides.

La transition énergétique

Le deuxième cheval de bataille d'Olivia Grégoire : la transition énergétique. Les enjeux bien connus de tous doivent être soutenus concrètement et aux côtés de celles et ceux qui oeuvrent sur le terrain. Sur ce volet, parmi les actions du cabinet celui de permettre l'attractivité et la compétitivité des PME françaises, mais pas que ! La mobilité et la rénovation des bâtiments font partie des dossiers de la pile. Pour rappel, les professionnels, comme les particuliers, doivent revoir leurs consommations énergétiques (dispositif Eco-Energie Tertiaire).

À ce titre, la plateforme en cours de création (citée plus haut), sera également à disposition des PME pour leur permettre de communiquer sur leurs besoins en matière de transition énergétique.

La pénurie de talents

Parmi les sujets qui tracassent le cabinet, celui de la pénurie des talents. Toutes les entreprises ou presque sont ou seront concernées. La transformation des métiers, la fuite des cerveaux, le manque de formation, la concurrence accrue sont autant de raisons qui obligent les femmes et hommes politiques à se questionner aux côtés des chefs d'entreprises sur ces sujets complexes et urgent. Pour la ministre les défis ne doivent pas être vus comme des obstacles mais comme des défis tout en gardant un regard lucide sur les difficultés.