[Grand Prix des Chefs d'Entreprise] Méert, maison de douceurs et de tradition

Les gaufres de la maison Méert sont à Lille ce que sont les macarons Pierre Hermé ou Ladurée à Paris : un emblème. En estampillant la fameuse gaufre fourrée à la vanille de son nom, la famille Méert va l'ancrer dans le patrimoine de la ville. Pourtant, l'histoire des lieux commence bien avant son arrivée - en 1677 - d'après les premiers baux retrouvés. Pas d'histoire familiale ici mais une succession de reprises par des pâtissiers et confiseurs remarquables. La boutique devient très vite un lieu de rendez-vous mondains. Au fil des ans, elle connaîtra de nombreuses rénovations entre les mains des architectes et sculpteurs les plus renommés du pays (Benvignat, Stalars, Huidiez, Cordonnier....) pour enfin devenir la prestigieuse boutique additionnée d'un salon de thé qu'elle est aujourd'hui.

En 1996, Thierry Landron va en reprendre le flambeau. Il récupère une maison qui s'est diversifiée. On y déguste désormais des pâtisseries françaises du répertoire classique, des glaces, la fameuse gaufre déclinée en plusieurs parfums ainsi que des chocolats et des confiseries. L'homme n'est pas pâtissier mais il a le goût de la réception luxueuse. "J'ai racheté les murs pour pouvoir réaliser des travaux d'embellissement" raconte t-il. Il entretient la convivialité des lieux et y insuffle un vent de modernité pour rationaliser la production. Les procédés de fabrication sont optimisés, une partie est mécanisée. Deux restaurants ouvrent. Son apport à lui ? "La coordination", affirme t-il, humble. En 20 ans, l'activité a été multipliée par dix. La maison Méert réalise un chiffre d'affaires consolidé de 10 millions d'euros. En plus des deux restaurants, trois autres boutiques ont ouvert depuis : une dans le Marais, à Paris, une autre à Saint-Germain des Près et la dernière à Bruxelles.