Retraites: la CGPME s'inquiète du poids financier des ajustements liés à la pénibilité
Malgré le mouvement social de mardi 7 septembre, le gouvernement n'entend pas abandonner son projet de réforme des retraites. Tout juste a-t-il lâché du lest sur la pénibilité. La CGPME s'interroge.
Je m'abonneL'âge légal de départ à la retraite passera bien de 60 à 62 ans. Les manifestations partout en France, mardi 7 septembre, n'ont pas entamé la détermination du gouvernement. Toutefois, à l'Assemblée nationale, la majorité a adopté des amendements sur la pénibilité.
La CGPME, dans un communiqué daté du 8 septembre, note, avec satisfaction, que "l'équilibre global du texte ne semble pas fondamentalement remis en cause". Mais elle considère que, pour tenir compte de la pénibilité, l'abaissement du taux d'incapacité de 20 à 10% pour pouvoir éventuellement bénéficier d'un départ à la retraite à 60 ans, entraînera "un surcoût sans aucun doute important". "Ainsi ces nouvelles mesures, combinées au dispositif des carrières longues, aboutiront à ce que près de 20% des départs annuels en retraite bénéficient d'un régime dérogatoire, souligne la Confédération. Il y a là un risque non négligeable sur le bénéfice financier attendu de cette réforme".
Enfin, la CGPME déclare qu'"il conviendra de veiller à ce que d'éventuelles négociations de branches pour aménager les fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de pénibilité, ne se traduisent pas par un effort financier supplémentaire demandé à toutes les entreprises des branches concernées et ce, pour abonder un fonds dont ne bénéficieraient, dans la pratique, que les plus importantes d'entre elles".