Qualité de vie au travail : les attentes de 6 profils de salariés
Aménagement de l'espace de travail, mobilité, ambiance, localisation... Comment les salariés français conçoivent-ils la vie au bureau ? Le 5e baromètre Actineo-CSA*, publié le 5 novembre 2015, identifie 6 profils de collaborateurs aux attentes et besoins différents. Passage en revue.
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Les conviviaux
Ce groupe est le plus important de l'échantillon (31%). On y dénombre une majorité de femmes, de cadres non-managers, et de personnes âgées de 36 à 45 ans. Aficionados de la cafétéria et des espaces verts, les "conviviaux" sont très soucieux de leur qualité de vie au travail, davantage même que l'intérêt de leur poste. Ces travailleurs sont assez sédentaires et accordent ainsi une importance particulière aux relations qu'ils nouent avec leurs collègues mais aussi aux nuisances sonores et à l'aménagement des espaces de travail.
*Méthodologie :
Échantillon de 1204 actifs des secteurs privé et public travaillant dans un bureau, issus d'un échantillon national de 2500 personnes en ligne du 18 au 25 septembre 2015.
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Les attentistes
À l'inverse des conviviaux, les attentistes n'accordent pas d'importance majeure à leur qualité de vie au bureau. Eux, évoluent davantage dans des bureaux collectifs fermés. Ce qui compte le plus à leurs yeux : l'intérêt du travail en lui-même, le niveau de rémunération ou encore la localisation de l'entreprise. À noter une attente toutefois plus marquée pour la mise en place d'espaces de repos et de restauration collective. La qualité de leurs rapports avec leurs collègues est aussi primordiale. Signes particuliers de cette catégorie : une majorité de femmes âgées entre 36 et 45 ans, cadres intermédiaires, sans fonctions d'encadrement, exerçant des missions de production, avec une ancienneté de plus de cinq ans.
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Les "privilégiés"
Ils sont parvenus à accéder à l'espace le plus jalousé de l'entreprise : le bureau individuel fermé. Les "privilégiés" (14% de l'échantillon) sont de loin les plus satisfaits de cet espace de travail préservé des nuisances inhérentes à l'open space ou au bureau collectif (ex : bruit, luminosité, température, etc.). Si l'aménagement de leur bureau est important, ce sont avant tout les responsabilités qu'ils endossent et le contenu de leurs missions qui va déterminer leur niveau de bien-être au travail. Dans ce groupe, on dénombre une majorité d'hommes et de cadres supérieurs de 46 ans et plus. Cette catégorie de salariés passe par ailleurs une partie significative de son temps en salle de réunion et dans des tiers-lieux (ex : hôtels, restaurants, etc.).
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Les sédentaires
Priorité à l'aménagement du poste de travail. Telle est la préoccupation majeure des sédentaires. En moyenne plus jeune que les autres profils de salariés recensés (26 à 35 ans), cette catégorie évolue surtout en open space. Les sédentaires fréquentent moins les coins café et salles de réunions et tiers-lieux que leurs collègues. La qualité de vie au travail de ces collaborateurs ne va pas tant dépendre de leur niveau de responsabilités ou de leurs tâches, que des rangements dont ils disposent ou encore de l'état de leur mobilier de travail. L'ergonomie de leur poste ayant en effet un impact important sur leur motivation.
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Les co-workers
Le groupe des co-workers (9% de l'échantillon) compte également plus de jeunes (26-35 ans) que les autres. Contrairement aux sédentaires, ces travailleurs sont très mobiles à l'intérieur et à l'extérieur de leur entreprise aussi bien dans les locaux de leurs clients que dans divers tiers-lieux. Leurs terrains de jeu préférés : la cafétéria, le restaurant ou encore la salle de sport. Satisfaits de ces espaces de rencontre au sein de leur société, ils bénéficient généralement d'un poste de travail au sein d'un bureau collectif fermé ou d'un open space. Parmi les attentes les plus citées, les co-workers sont extrêmement sensibles aux formations qu'on leur propose.
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Les nomades
Ce sont le plus souvent des jeunes hommes (moins de 35 ans), cadres de premier niveau, évoluant dans des PME (moins de 50 salariés). Il n'existe pas de prédominance d'un espace de travail en particulier pour ce groupe. Bulles de confidentialité, espaces de co-working, tiers-lieux publics ou d'innovation... Ces salariés sont mobiles et apprécient s'isoler pour travailler et se concentrer. Leur préoccupation première demeure leurs perspectives d'avenir et d'évolutions. Ils partagent une même vision positive de leur cadre de travail.