Un entrepreneur sur quatre crée son entreprise dans l'artisanat
Où en sont la création et la transmission d'entreprises artisanales en France en 2017 ? Un baromètre de l'Institut Supérieur des Métiers et de la MAAF dévoilé en juin 2018 fait le point.
Je m'abonne155 200. C'est le nombre d'entreprises artisanales qui se sont créées en 2017, d'après un baromètre de l'artisanat de l'Institut Supérieur des Métiers, centre de ressources sur l'artisanat et la petite entreprise, et de MAAF, assureur, dévoilé en juin 2018. Un chiffre stable (+1%) par rapport à 2016. Et autant d'initiatives qui représentent plus d'un quart (26 %) des créations en France en 2017.
Avec près de 11 360 lancements, il s'agit surtout d'entreprises de taxi/VTC, qui devient la première activité artisanale d'installation en 2017. Soit une croissance de 13 % par rapport à 2016. Viennent ensuite le nettoyage de bâtiments (9 510 créations) et la fabrication de plats à emporter (7 580).
Par ailleurs, ces nouvelles entreprises sont, dans deux tiers des cas, des entreprises individuelles. Au détriment d'autres régimes. "Le nombre de micro-entrepreneurs baisse pour la troisième année consécutive et atteint son niveau le plus bas (39 640) depuis la création du régime en 2009", soulignent l'ISM et MAAF dans un communiqué daté du 11 juin 2018.
[L'info en plus]
Mettant en perspective les créations d'entreprise sur la dernière décennie, le baromètre fait apparaître que, depuis dix ans, les artisans se sont adaptés aux nouveaux modes de consommation, de production ou de commercialisation pour investir notamment six segments d'activité porteurs: l'économie verte, le manger local, le bien-être, la fabrication sur mesure, les services aux entreprises et le numérique.
Le baromètre se penche, par ailleurs, sur la transmission d'entreprise dans le secteur artisanal. Au total, seule une société sur trois se transmet en tout ou partie.
Plus l'entreprise est importante en taille -et tout particulièrement quand elle emploie des salariés- plus elle est engagée dans ce type de projet. Ainsi, 64 % des artisans employant des salariés 32 % des artisans travaillant seul ont cherché à transmettre, avec respectivement 75 % et 62 % de succès.
A l'inverse, "Pas de valeur, rien à vendre" est la principale raison évoquée pour ceux qui n'ont pas de projet de transmission.
S'agissant du profil du repreneur, la personne est dans la moitié des cas externe à l'entreprise et dans près d'un tiers des cas issu de la famille (dans ce cas de figure, la part monte à 48 % dans le secteur de l'artisanat du bâtiment). En revanche, seuls 14 % des cas de transmission concernent des salariés.
1 Baromètre ISM/MAAF sur l'artisanat, basé sur l'exploitation de fichiers de données nationaux (Insee, Acoss, Urssaf, etc.) et sur une enquête menée auprès de 1600 artisans ayant cessé leur activité, dévoilé en juin 2018