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[Tribune] Sophie de Menthon: "Les syndicats ont pour unique mission de mettre des bâtons dans les roues"

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[Tribune] Sophie de Menthon: 'Les syndicats ont pour unique mission de mettre des bâtons dans les roues'

Pour Sophie de Menthon, présidente d'Ethic, il est urgent de créer le meilleur environnement possible pour la croissance et l'emploi. Cela passe par la réforme du Code du travail et du système syndical, ni représentatif, ni financé avec transparence.

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On ne parle que d'ordonnances , de décrets , d'habilitations ... Tout l'été fut destiné à montrer qu'on allait réussir à calmer les syndicats, un préalable pour réformer et, enfin, libérer l'entreprise en général, mais surtout les PME. Ces dernières sont à la mode, surtout si elles ne grandissent pas et qu'elles font pitié comme les enfants malingres ; elles, au moins, ne se "goinfrent pas de bénéfices" distribués à la pire des engeances : les actionnaires. Alors on s'occupe d'elles, on veut leur bien - et surtout malgré elles.

Elles voudraient juste qu'on les laisse vivre et grandir, sans seuils, sans aides récupérées ailleurs, sans exceptions fiscales qui les incitent à ne surtout pas recruter... On veut, par exemple, voler au secours de leurs malheureux salariés qui n'ont pas la CGT pour les défendre, ni même d'autres syndicats moins intrusifs. Des salariés qui n'en demandent pas tant et qui se satisfont d'un dialogue direct dans leur boîte ou avec un vrai représentant du vrai personnel !

Sans une vigilance syndicale, la délinquance patronale des PME menacerait au plus haut degré ! Appeler au secours, dans la ville d'à côté, un "SOS syndicaliste " qui ne connaît rien à l'entreprise mais qui, forcément, saurait mieux que tout le monde et jouerait au juge de paix en cas de divergence, c'est ce à quoi nous avons échappé, semble-t-il de justesse.

Depuis bien trop longtemps maintenant, ce n'est pas le bien de l'entreprise que l'on recherche dans ces querelles charcutières desdits "partenaires " sociaux, mais seulement le fait de ne pas court-circuiter les syndicats qui ont pour unique mission de mettre des bâtons dans les roues partout où c'est possible pour exister et compenser une représentativité fictive. En fait, il faut à chaque fois laisser un bout de gras aux représentants, une dîme pour qu'ils ne descendent pas dans la rue et ne bloquent pas la France et notre économie. Car ce pouvoir, ils l'ont : ils sont capables de faire grève à propos de conflits qui ne les concernent absolument pas.

L'actuelle ministre du Travail, forte d'une expérience de DRH, semble le comprendre ; elle a même osé dire que le Code du travail, la plupart du temps, n'a pour effet que d'embêter le chef d'entreprise, ce que chaque entrepreneur pense depuis toujours... La moralisation et la réforme de la France doivent donc avant tout viser notre système syndical, ni représentatif ni financé avec transparence. Ce serait enfin contribuer à créer le meilleur environnement possible pour la croissance et l'emploi. Et ce, sans nuire en quoi que ce soit à la protection réelle des salariés. C'est une question d'éthique prioritaire et de confiance qui conditionne tout le reste.

À 22 ans, Sophie de Menthon a créé sa première entreprise de marketing téléphonique, Multilignes Conseil, qu'elle présidera jusqu'en 2004. En 1995, elle prend la présidence d'Ethic (Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance) et crée, en 2003, la Fête des entreprises, sur le thème " J'aime ma boîte ! " , qui se renouvelle chaque année au mois d'octobre.
 
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