Flotte auto : cap sur le financement de la mobilité !
Parmi les différents modes de financement disponibles, la location longue durée (LLD) est la plus innovante et s'intéresse désormais à la mobilité multimodale. Une opportunité pour les PME ?
Je m'abonneAchat, crédit-bail, location longue durée (LLD)... Chaque mode de financement présente des avantages et des inconvénients. Le premier mobilise de la trésorerie, le bien étant amortissable sur quatre ou cinq ans. Il n'a de sens que si le dirigeant souhaite conserver un véhicule à moyen ou long terme. Par exemple, si l'entreprise se dote d'un utilitaire léger qui nécessite des aménagements importants et/ou qu'un technicien utilise de temps en temps.
Le crédit-bail, ou location avec option d'achat (LOA), permet à l'entreprise de disposer d'un véhicule durant une durée déterminée, en contrepartie du paiement d'un loyer, qui représente une charge d'exploitation. Son coût final est supérieur à l'emprunt bancaire classique, mais la formule permet de lisser la dépense. À la fin du contrat, la valeur résiduelle du véhicule (valeur de rachat prévue initialement) peut différer de sa valeur marchande. En cas de pépin, il est compliqué de modifier le contrat.
Le succès de la LLD vient de sa souplesse. Pas d'immobilisation, un loyer connu à l'avance, un pack de services compris, un contrat ajustable ... Chaque année, elle accroît ses parts de marché. "Cette croissance, de l'ordre de 7?%, est principalement portée par les PME", note Guillaume Maureau, directeur général adjoint d'ALD Automotive. Néanmoins, elle a aussi des inconvénients : des indemnités seront réclamées en cas de rupture anticipée du contrat et les frais de remise en état peuvent être source de litige.
En outre, elle n'est intéressante que si la PME consomme les services. "C'est le besoin qui conditionne le choix du mode de financement", rappelle Gérard de Chalonge, directeur marketing d'Athlon. Si un véhicule parcourt moins de 15 000 kilomètres par an, la LLD n'est pas la meilleure solution. Plusieurs critères sont à analyser avant d'opter pour un mode de financement adéquat, sachant que l'on peut les mixer au sein d'une même flotte (durée de détention, kilométrage, gestion de la flotte, usage...)
Optimiser les solutions.
Contrairement aux autres modes de financement, la LLD inclut des services : des prestations liées au véhicule (entretien, assistance, pneumatiques, assurance, véhicule de remplacement ... ) et des services dédiés au conducteur ou au gestionnaire de la flotte (télématique, carte carburant, prise de rendez-vous pour l'entretien...) Mieux, aujourd'hui, les loueurs élargissent leurs champs d'action et se penchent sur la gestion de la mobilité multimodale.
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Des solutions d'autopartage apparaissent. Car2Use, par exemple, est une offre d'Athlon dédiée aux entreprises employant au moins une centaine de collaborateurs. "Cette formule permet de réduire les frais de taxi et de location courte durée pour les collaborateurs qui ne bénéficient pas de véhicules de fonction", commente Gérard de Chalonge. En outre, les salariés peuvent, sur accord de leur employeur, utiliser les véhicules à titre privé, le soir ou le week-end, à des prix bien moins élevés que s'ils avaient recours à la location courte durée (LCD).
L'intégration de cette option nécessite une couche de service télématique afin de permettre aux utilisateurs de réserver les véhicules. ALD se positionne avec ALD Sharing qui, selon Guillaume Maureau, présente un double avantage : "fournir ponctuellement un service aux collaborateurs qui n'ont pas de véhicules de fonction et optimiser la location des véhicules de service qui ne sont pas utilisés pendant les week-ends ou les congés". ALD indique aussi travailler sur un projet de bike sharing...